Entre le monde céleste et le monde souterrain : Les nipas, femmes chamanes chez les Akha de Chine
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis is a priliminary approach to the Akha female shaman in China. The Akha constitutes the most important part of the national minority, Hani which is officially recognized as one of the fifty-six minorities in China. The function of Nipa is mostly performed by women and which gives them the only opportunity to participate religious activity. In the society where women are victims of inequalitiy, the Nipa has always been treated negligently. For a woman who wants to become a female shaman, she must go through three steps, and only after those steps can she become a healer. Every Nipa has her own "Spirit Master". Understanding the information about "Spirit Master", such as identity, nationality, character and the encounter situation of Nipa and Spirit master is the way for us to get into the world of Nipa deeper. Between Nipa and her Spirit Master, there is always a solid relationship, like an object and its reflection of mirror. In the state of trance, the Nipa healiers are granted privilege to move their body freely in a grotesque way. The melodies of Nipa reveal a delicacy haloed by feminine spirits. Performing as a medium between Heaven and Twilight, their chants with dance make these two separate zones encounter.
Abstract FR:
Cette thèse est une première approche des femmes chamanes Akha en Chine. Les Akha forment le sous-ensemble le plus importat en nombre de la nationalité Hani, qui est elle même l'une des cinquante-six minorités nationales officiellemnent reconnues en Chine. La fonction "nipa" est en majorité assumée par des femmes, seul possibilité pour elles de figurer parmi les officiants. Dans un milieu où les femmes sont victimes de l'inégalité, les nipas ont longtimps zouffert d'être traitées avec néagligence. Le passage de femme à femme chamane exige trois étapes à franchir à la suite desquelles elles peuvent acquérir un rôle, celui de guérisseuses. Les niaps possèdent leurs propores esprits mîtres. Ce qu'il est possible d'apprendre sur le nombre d'esprits ma^tres et sur chacun : nationalité, caractère, cituation et occasions de leurs rencontres peut éclairer la connaissance même de la nipa. Entre ces deux-là, une relation étroite s'établit, tout comme la réciprocité d'un reflet dans un miroir. Saisies par l'état de transe, ces guérisseuses ont le droit de faire mouvoir leur corps devant le public en toute indépendance dans un style grotesque. Leurs mélodies psalmodiées révèlent la délicatesse dont sont nimbés ces esprits féminins. Mediums entre Ciel et Terre, elles font se rencontrer ces deux mondes disjoints par leur danse accompagnée de chants.