Intégration régionale et élargissement : analyse théorique et empirique des élargissements de l'Union européenne
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Starting on the observation that promotion of structural reforms has becomed one of the main objectives of the new regional trading agreements, the thesis tries to answer to the three questions that raised an analysis of enlargements: why, to which country and how to enlarge? Governments try to use the regional integration as a mean to promote the difficult structural reforms and, at the same time, to reduce their (political) adjustment costs. These two conflicting objectives are leading to the will to a minimisation of the costs instead of a maximisation of the potential economical gains. In the case of enlargement, this implies a preference given to similar countries in the choice of the future partners and by the use of numerous transitional periods. This attitude has economical consequences especially on the quality of the ressources allocation, of the specialisation and on the speed of the structural changes. Concerning the economical motivations for an enlargement, it is argueed that those of countries applying for membership are clear but that those of the member states are not. In the latter case, motivations are mainly political. But it does not mean that economical aspects have no role to play: an enlargement wished for political reasons will only be achieved if it does not involve economical costs juged as too high. The different ideas expressed in the thesis are applyed. Fist by analysing the 1995 enlargement of the European Union. Second, the big differences of the eu attitudes depending on the facts that the candidate is a rich country of efta or a poor one from Central and Eastern Europe are explained. Third, a sectoral analysis of shipbuilding is made.
Abstract FR:
Partant de la constatation que la promotion des réformes structurelles est devenue un objectif important des récents accords régionaux, la thèse tente d'apporter des réponses aux trois questions que pose un élargissement : pourquoi, a qui et comment s'élargir ? Les gouvernements cherchent dans l'intégration régionale un moyen qui permette à la fois de promouvoir des réformes structurelles difficiles et d'en réduire les coûts (politiques) d'ajustement structurel. Ces objectifs contradictoires conduisent à vouloir minimiser les coûts plutôt qu'à maximiser les gains économiques potentiels. Cela se traduit, dans le cas des élargissements, par la préférence donnée, dans le choix des futurs partenaires, à des pays similaires et par le recours à de nombreuses périodes de transition. Cette attitude n'est pas sans conséquences économiques notamment sur la qualité de l'allocation des ressources, et sur la vitesse et la justesse des changements structurels et de la spécialisation. Enfin, pour ce qui concerne la question des motivations économiques à l'élargissement, si celles des pays candidats sont claires, il n'en va pas de même pour les pays membres d'un accord régional. Il apparait que les motivations à l'élargissement d'une union douanière sont essentiellement politiques. Pourtant, le rôle des aspects économiques n'est pas négligeable : un élargissement souhaité pour des raisons politiques ne deviendra réalité que s'il n'entraine pas de coûts politiques trop importants. Les idées de la thèse sont ensuite confrontées à la réalité de l'élargissement de 1995 de l'Union européenne, à la différence d'attitude qu'elle adopte selon qu'il s'agit de candidats de l'AELE ou d'Europe de l'Est et enfin sectoriellement en analysant un cas sectoriel (celui de la construction navale).