thesis

Les maîtres du stade : ce que danser aux funérailles veut dire : les cadets, les défunts et l’institution de la chefferie : ethnologie et histoire des associations masculines en pays bamiléké (Cameroun)

Defense date:

Jan. 1, 2013

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Institution:

Paris, EHESS

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Created in the 1960s, "cultural associations of traditional dance" have become, along with brotherhoods of notables, the legitimate representatives of Bamileke chiefdoms, a showcase for their grandeur and influence. These dance groups are headed by the cadets, whom anthropology has considered for a long time to be a subordinate group that plays a part in the social reproduction of the palace hierarchy and institution of chieftaincy. This reinterpretation of the biographical itineraries of these "young" men - during the 20th century - comes out of an ethnological study of the network of associations that have given shape to Bamileke chiefdoms. Thios dominant characteristic is used to analyze retrospectively the status assigned to "young" men during various periods and the places where new values originate among them. Two major hypotheses underlie this research. First of all, assessing the position of notables in relation to the cadets during the history of the Grassfield chiefdoms entails examining the place and importance of the associations to which they belong. Secondly, given that the deceased are a primary reference group, in whose names the customary ordre and foundation of chieftancy are justiofied, the evolving role played by Bamileke youth cannot be studied without taking under consideration both their involvment in, and commitment to, customs as well as customary knowledge, and their prerogatives in the events expected by the deceased. These expectations are revealed through the commemorations performed by the associations headed by cadets.

Abstract FR:

Créées dans les années 1960, les "associations culturelles de danse traditionnelle" sont devenues, aux côtés des confréries des notables, les représentatnts légitimes des chefferies bamiléké, vitrines de leur grandeur et de leur rayonnement. Ces associations, ou "groupe de danse", sont animées par des "jeunes", par des cadets sociaux, dont l'anthropologie a longtemps considéré qu'ils représentaient une population asservie, contribuant à la reproduction de la hiérarchie palatine et à l'institution de la chefferie. Cette thèse propose une relecture de leurs parcours au XXème siècle, à partir d'une ethnologie du tissu associatif qui structure de longue date la chefferie bamiléké. Un trait dominant, sous l'angle duquel nous analysons rétrospectivement le statut alloué aux cadets aux différentes périodes et les lieux de production de valeurs qu'ils ont initiés. Deux hypothèses principales encadrent cette recherche: d'une part, que l'évaluation de la position relative des notables par rapport aux cadets dans l'histoire des chefferies Grassfields implique d'examiner la place et le crédit accordés successivement à leurs cercles d'appartenance respectifs; d'autre part, que, en raison de la référence première aus défunts, au nom desquels se justifie l'ordre coutumier au fondement de l'institution de la cheeferie, la trajectoire des cadets bamiléké ne peut être envisagée sans considérer la nature de leur engagement dans l'univers de la coutume et de ses savoirs, et leurs prérogatives au sein des espaces plébiscités par les défunts, révélées au travers des formes de commémoration mis en oeuvre par les associations qu'ils animent.