Marge d' intérêt bancaire et risques : une application empirique au cas du Liban
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Abstract EN:
The lebanese banking sector has experienced deep, structural and functional, changes due to globalization and liberalization during the two last decades. While these changes made this sector more competitive by mowering interest margins, it inevitably exposed this sector to various types of risks. The aim of this thesis is to show fundamental role of risk in the determination of the margin and the effects of the determinants of this mrgin to banks in Lebanon. The dissertation is organized in three stages. First, a presentation of the reorganization of the Lebanese banking sector since 1990' s is made. In fact, the predominance of credits to the private resident sector and deposits of private sector in american dollars characterized the performance of the banking sector, whereas the compliance to prudential norms and the accentuation of the merger and acquisition operations marked its modernization. Second, a theoretical and empirical review of the literature on price setting of the banking intermediation activity through to approaches is proposed. And third, an empirical investigation, on panel data, over the period 1995-2002 is realised. We take again the microeconomic model of Goyeau, Sauviat and Tarazi (1999) using a noeclassical framwork taking into account uncertainty. The empirical results show significant and positive effects of market power, credit and transformation risks from customers and administrative costs on the margin for the broad sample of banks and for the full period of analysis. The temporal evolution reflects a change in the determination of the margin and profit structure. The distinction of banks, according to the size of the balance sheet mean, shows that only big banks seem to capture the effects of prudential regulation and transformation risk from customers, whereas small and medium banks pass significantly the variations of interest rate treasury bills. Difference of behaviour for the estimation concerning only the customers has also been revealed on the subperiod 1995-1998, and the effect of market power is negative for big banks whereas it is positive for small and medium ones. However, even if these two groups of banks are restrained by regulation over the subperiod 1999-2002, only big banks manage the transformation risk whereas small and medium ones benefit from administrative costs which positively influenced the margin. Distinction of banks according to the share of customer loans in their balance sheet has been made in order to know if specialized banks granting loans can better manage risks notably on customer's credit risk. Even if the two groups exhibit the positive effect of capital ratios on the margin over the period 1995-2002, only banks with a customer credits share mean greater than 32% have a capital ratios that negatively affect the margin for the estimation about customers over the subperiod 1995-1998.
Abstract FR:
Le secteur bancaire libanais a connu une profonde mutation structurelle et fonctionnelle du fait de la mondialisation et de la libéralisation au cours des deux dernières décennies. Cette mutation améliorant la compétitivité de ce secteur à travers la baisse de la marge d'intérêt, l'expose obligatoirement à différents types de risques. L'objectif de cette thèse est de montrer le rôle fondamental du risque dans la détermination de la marge et mettre en évidence l' effet des déterminants de cette marge pour les banques au Liban. La démarche s' organise en trois temps. Une présentation de la réorganisation du secteur bancaire libanais depuis les années 90 est effectuée dans un premier temps. En fait, la prédominance des crédits au secteur privé résident et des dépôts du secteur privé en dollars américains a caractérisé la performance du secteur bancaire tandis que le respect des normes prudentielles et l'accentuation des opérations de fusion et d' acquisition ont marqué sa modernisation. Dans un deuxième temps , une revue de la littérature théorique et empirique sur la fixation des prix de l'activité de l'intermédiation bancaire à travers deux approches est proposée. Dans un troisième temps, une investigation empirique, en données de panel, pour un échantillon des banques commerciales libanaises sur la période 1995-2002 est réalisée. Nous reprenons le modèle microéconomique de Goyeau, Sauviat et Tarazi (1999) qui utilise un cadre néoclassique avec prise en compte de l'incertitude. Les résultats empiriques révèlent l'effet significatif et positif du pouvoir de marché, des risques de crédit et de transformation provenant de la clientèle et des coûts adminstratifs sur la marge pour l' ensemble des banques sur toute la période. L' évolution temporelle reflète un changement dans la détermination de la marge et la structure du profit. La distinction des banques en fonction de la taille de leur bilan moyen révèle que seules les grandes banques paraissent contraintes réglementairement et obéir aux effets attendus concernant le risque de transformation provenant de la clientèle, tandis que les petites et moyennes banques répercutent de façon significative les variations du rendement des bons du Trésor. Des différences de comportement pour l'estimation concernant uniquement la clientèle ont été également révélées sur la sous-période 1995-1998 et l'effet du pouvoir de marché est négatif pour les grandes banques tandis qu'il est positif pour les petites et moyennes. Cependant même si ces deux groupes sont contraints réglementairement sur la sous-période 1999-2002, seules les grandes banques gèrent le risque de transformation tandis que les petites et moyennes bénéficient des côuts adminsitratifs influençant positivement la marge. La distinction des banques en fonction de la part de crédits à la clientèle dans leur bilan a été effectuée afin de savoir si les banques spécialisées dans l'octroi de crédits ont une meilleure gestion des risques notamment celui du crédit provenant de la clientèle. Même si les deux groupes possèdent une influence positive sur la marge de toute la période, seules les banques dont la moyenne du ratio est supérieure à 32 % possèdent une capitalisation affectant négativement la marge pour l'estimation concernant la clientèle sur la sous-période 1995-1998.