Decentralisation and the water sector : institutional perspectives
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The present thesis analyses the role decentralisation plays in the water sector in the perspective of new institutional economics. After identifying several relevant aspects of decentralisation, namely its institutional, sectoral, economic, and organisational ones, the reflexion on the topic revolves around four big themes, applying macro- and micro-views, i.e. at the level of the institutional environment and institutional arrangements respectively. Firstly, by applying the recent concept of micro-institutions to the analysis of regulatory settings, we are able to provide new insights into the under-explored question of how the institutional environment translates into lower levels of decision-making. Also, regulation is found to be dictated by sectoral characteristics that lead to regulatory micro-institutions at the river basin levels if government tiers are unable to address certain issues. This stresses the necessity to take sector specificities into account in any type of reform. Secondly, the much debated question on whether regulatory settings should be centralised or decentralised to lower corruption is misguided. Rather, the concrete micro-institutional setting must be examined in order to understand how the interaction of economic actors is coordinated. These coordination mechanisms reveal the risks of corruption. Thirdly, in a micro-perspective, the question of decentralisation also relates to the choice of modes of organisation. An econometric application of the recent coherence framework corroborates the view that water infrastructures involve critical assets, namely the transmission and distribution networks, which require tight coordination and therefore governance structures with highly centralised decision-rights. Fourthly, decentralisation also has a dynamic aspect. This is relevant to infrastructure reform and liberalisation which involves changes both in modes of organisation and in the distribution of decision-rights. The water sector is found to combine several characteristics which create the expectation that liberalisation will remain very low in this sector with public control rather in- than decreasing. This PhD thesis, applied to water utilities, can be seen as a contribution to the questions of how economic agents interact and coordinate in decentralised institutional environments and arrangements. By insisting on the role of decision-making, original tools, such as the concept of micro-institutions, are put forward in order to shed light on these issues.
Abstract FR:
Cette thèse analyse le rôle que la décentralisation joue dans le secteur de l’eau, dans une perspective de la nouvelle économie institutionnelle. Après avoir identifié plusieurs facettes pertinentes de la décentralisation, notamment la décentralisation institutionnelle, sectorielle, économique et organisationnelle, la réflexion se structure autour de quatre grands thèmes, en appliquant une vue macro-, c’est-à-dire tournée vers l’environnement institutionnel, et microscopique, tournée vers les arrangements institutionnels. Premièrement, en se servant du récent concept des micro-institutions pour l’analyse du cadre de la régulation, nous analysons la question sous-explorée de savoir comment l’environnement institutionnel est transmis à des niveaux inférieurs de prise de décision. Nous observons en effet qu’à l’échelle des bassins versants, des micro-institutions peuvent apparaître en réponse à l’échec des niveaux de gouvernement d’adresser certaines problématiques. Cela confirme l’idée que les spécificités sectorielles doivent être prises en compte pour toute réforme. Deuxièmement, nous choisissons d’aborder la question de l’influence du modèle de régulation (centralisé ou décentralisé) sur la corruption, sous un nouvel angle de vue : Plutôt que de débattre de la supériorité d’un modèle sur l’autre, nous examinons les micro-institutions qui permettent en pratique de comprendre comment les agents économiques se coordonnent. C’est à ce niveau que se révèlent les risques de corruption. Troisièmement, nous nous intéressons à l’effet de la décentralisation sur les choix des modes d’organisation. Nous montrons, à l’aide d’une application économétrique du concept récent de la cohérence, la pertinence de la proposition selon laquelle les infrastructures de l’eau impliquent des actifs critiques, notamment les réseaux de transmission et de distribution, qui nécessitent une coordination étroite. Cela résulte dans des structures de gouvernance avec des droits de décision fortement centralisés. Quatrièmement, la décentralisation comprend aussi un aspect dynamique. Cet aspect concerne la réforme des infrastructures et leur libéralisation et implique des changements des modes d’organisation et de la distribution des droits de décision. Nous montrons que du fait de la combinaison de plusieurs spécificités de la provision d’eau potable, tel que la nature monopolistique des services d’eau, la libéralisation dans ce secteur reste marginale tandis que le contrôle public a plutôt tendance à s’intensifier qu’à se réduire. Cette thèse, appliquée au cas des infrastructures d’eau potable et d’assainissement, peut être considérée comme une contribution aux interrogations sur l’interaction et la coordination des agents économiques qui agissent dans des environnements et arrangements institutionnels décentralisés. En insistant sur le rôle de la prise de décision, des outils originaux, tels que les micro-institutions, sont avancés pour élucider ces questions.