thesis

Three essays on wage formation in imperfect labor markets

Defense date:

Sept. 5, 2013

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

It is well-known that in the US labor market the average black worker is exposed to a lower employment rate and earns a lower wage compared to his white counterpart ? Less attention has been given to the profile of these differences along workers’ skill distribution. Lang and Lehmann (2012) argue that wage and employment gaps are smaller for high-skill workers. Chapter 1 shows that a model of employer taste-based discrimination in a labor market characterized by search frictions and skill complementaries in production can replicate these regularities. It builds on Shimer and Smith (2000) and assume that a positive share of employers are prejudiced against workers of a certain race. The model generates sorting along two dimensions : race/prejudice and skill. The model is estimated with US data using simulated methods of moments. Chapter’s quantitative results portray the degree of employer prejudice in the US labor market as being strong widespead. Chapter 1 concludes that the ability distributions of black and white workers differ somewhat, but this explains little of the observed racial variation in labor market outcomes. Chapter 2 quantifies the responsiveness of French business sector wages to firm-level shocks. Following Guiso et al. (2005), the chapter offers the first estimates of this measure of wage flexibility using French data. The main finding is that French are partially exposed to permanent shocks and that firms provide insulation against temporary shocks. The economic implications of these facts are found to be small : the transmission of firm-level shocks acounts for about 15 percent of overall earnings variability. The final chapter presents new empirical evidence that of the fact that the strenght of real wage cyclicality in continuing jobs in the UK is negatively related to employer size measured by the number of employees in a firm. Specifically, it establishes that 1 percent increase in firm suize lowers the semi-elesticity of real wages in continuing jobs with respect to the unemployment rate by 0.18 points.

Abstract FR:

Le premier chapitre s’efforce de prendre en compte dans le cadre unique de l’existence de discriminations sur le marché du travail affectant à la fois les salaires et la probabilité d’embauche. Ce chapitre développe un modèle d’appariement dans lequel les firmes et les travailleurs se distinguent selon leur productivité, mais en termes de discrimination : les travailleurs appartiennent soit à une population discriminée, soit au groupe majoritaire ; les firmes quant à elles, se distinguent selon qu’elles traitent, ou non, ces deux catégories de travailleurs sur un plan d’égalité. Les firmes qui discriminent le font en raison d’une désutilité à embaucher un travailleur issu de la population discriminée. A l’équilibre stationnaire, les individus du groupe minoritaire subissent, à productivité égale, une double inégalité de traitement de la part des entreprises qui discriminent : leur salaire est plus faible, le bassin d’entreprises qui leur propose un emploi en cas de rencontre est plus étroit -induisant une probabilité de trouver un emploi plus faible. Ces bassins caractéristiques ont des conséquences inattendues sur les entreprises qui ne subissent aucune désutilité à embaucher un travailleur issu du groupe minoritaire : les travailleurs minoritaires acceptent un salaire plus faible, et sont par conséquent embauchés plus facilement dans ces entreprises, au détriment des travailleurs issus du groupe majoritaire. Le chapitre 2 vise à mesurer le degré d’exposition des employés du secteur privé aux chocs idiosyncratiques subis par les firmes. Dans une perspective assurantielle, répondre à cette question implique de distinguer les chocs permanents des chocs structurels, ce qui constitue un défi empirique important. La stratégie empirique s’appuie sur l’article de Guiso et al qui, bien que répliqué dans un certain nombre de pays européens, n’a jamais été appliquée à la France. La situation française pose à cet égard des questions particulières, en raison de la faiblesse fréquemment débattue de la flexibilité des salaires. L’estimation montre le marché du travail français offre une assurance très forte aux employés du secteur privé, qui n’absorbent les chocs structurels qu’à hauteur de 15 % et sont immunisés contre les chocs conjoncturels. Ce résultat semble indépendant de la taille des firmes. Le troisième et dernier essai s’intéresse à l’asymétrie de l’ajustement du salaire réel aux fluctuations conjoncturelles en fonction de la taille des firmes. Cette question s’inscrit dans une littérature en plein essor, sous l’impulsion notamment des travaux de Moscarini et Postel-Vinay qui montrent une forte asymétrie en fonction de la taille dans les ajustements des entreprises en termes de volume d’emploi. L’approche statistique de Carneiro et al. est appliquée au cas Britannique et montre que l’élasticité des salaires au niveau de chômage est plus élevée dans les entreprises de grande taille.