Abstract FR:

Bien qu'emblématique du Chasséen "garonnais", Villeneuve-Tolosane n'a jamais fait l'objet d'étude exhaustive et détaillée. On s'applique ici, après une présentation rigoureuse des modalités de l'analyse, à l'examen du seul mobilier céramique issu de 60 structures "en creux" (45 de Villeneuve-Tolosane et 15 du site contigu de Cugnaux) faisant figure "d'ensembles clos" et assimilées, pour certaines à d'anciens silos réutilisés comme dépotoir. Deux grandes entités, à valeur chronologique, Chasséen garonnais ancien/récent, ont pu être reconnues et leurs caractéristiques typologiques énoncées. Si la seconde laisse deviner au moins deux sous-groupes distincts, a priori mieux disposés à être interprétés en termes fonctionnels que chronologiques, la première, en dépit de variations parfois sensibles d'un assemblage à l'autre, n'autorise aucun redécoupage. Les rares datations 14C disponibles accréditent l'hypothèse d'une phase ancienne axée sur la deuxième moitié du Ve millénaire avant J. -C. Et d'une phase récente se développant dans la première moitié du millénaire suivant. La confrontation de ce matériel avec celui des autres sites chasséens du bassin moyen de la Garonne confirme la bipartition observée mais n'amène aucune possibilité de périodisation plus subtile. Sa mise en parallèle avec "les autres faciès Chasséens d'Europe occidentale", en revanche, est très rapidement apparue comme hors d'atteinte en raison de trop lourds et récurrents problèmes de définitions. Le recours ̀a des critères de comparaison, choisis en fonction de leurs capacités heuristiques, est un artifice destiné à pallier cette difficulté. Ils nous permettent d'évoquer un Chasséen garonnais ancien et récent pleinement inséré dans le Chasséen méridional ainsi que de probables connexions plus septentrionales et occidentales. Les carences de la documentation et de la publication interdisent cependant une juste appréciation de son originalité et des facteurs chronologiques, culturels et contextuels.