thesis

Les compléments de revenu en faveur des travailleurs pauvres : Revenu de solidarité active : évaluation ex ante d'une réforme

Defense date:

Jan. 1, 2010

Edit

Disciplines:

Abstract EN:

This thesis has two main objectives: to evaluate the Revenu de Solidarité Active (RSA) and to discuss the different ex ante evaluation methods concerning social transfer policies. The fist part uses a European comparative perspective. We question the category ‘working poor’, who are explicitly targeted by the law generalising the RSA. We show the difficulties in defining, measuring, and interpreting working poverty. Then, we estimate the individual determinants of working poverty in five European countries. We show that the face and the causes of working poverty have their specificities in each country. The relation between working poverty and tax and benefit systems are then analysed and we underline the dilemma of redistributive policies. We then show how the RSA interacts with social policies targeted to the low-wage and poor workers. The second part analyses the contribution of social experiments in the evaluation of financial incentives to work. We show that the field experimentation of financial incentives to work is subject to numerous methodological difficulties. We discuss the lessons of American experiments before evaluating the RSA experimental protocol. The third part is an evaluation of the impact of the reform using a microsimulation model. We find that 65% of the benefits are received by households from the two lowest deciles of standard of living. Finally, we estimate the impact of the RSA on labour supply. In our sample, RSA reduces employment by nearly 12 000; full-time employment is reduced by 21 000 and 10 000 part-time jobs are created.

Abstract FR:

L’objectif de cette thèse est double : évaluer l’impact de la mise en place du revenu de solidarité active (RSA) et discuter des différentes méthodes d’évaluation ex ante des politiques socio-fiscales. La première partie se place dans une perspective comparative européenne. Nous questionnons la catégorie ‘travailleurs pauvres’ auxquels s’adresse explicitement la loi généralisant le RSA. Nous montrons les difficultés liées à la définition, à la mesure et à l’interprétation de la pauvreté laborieuse. Ensuite, nous estimons les déterminants individuels de la pauvreté laborieuse dans cinq pays européens et montrons qu’elle a un visage et des causes spécifiques dans chaque pays. Nous soulignons le dilemme des politiques redistributives. Nous montrons alors comment la réforme RSA s’inscrit dans les politiques en faveur des travailleurs pauvres et/ou à bas salaire. La seconde partie analyse l’apport des expérimentations sociales dans l’évaluation des incitations financières à l’emploi. Nous présentons les difficultés méthodologiques et tirons les leçons des expérimentations nord américaines avant d’évaluer le protocole d’expérimentation du RSA. La troisième partie est une évaluation de l’impact de la réforme s’appuyant sur un modèle de microsimulation. La prestation bénéficie majoritairement aux ménages les plus pauvres : environ 65% des dépenses de RSA activité sont perçues par les ménages des deux premiers déciles de niveau de vie. Enfin, nous estimons l’impact du RSA sur l’offre de travail. Sur l’ensemble de notre échantillon, le RSA détruit environ 12 000 emplois ; 21 000 emplois à temps-plein sont supprimés et 10 000 emplois à mi-temps sont créés.