La famille au féminin : société patrilinéaire et vie sociale féminine chez des Sikoomse (Moose, Burkina-Faso)
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
At the meeting point of the anthropology of kinship and the sociology of the family, the research deals with the family relationships of moose (or mossi) women as social partners. The first part expounds the social environment of the sikoomse neighbourhood, in the south-west of the moose country in burkina- faso. The amount of kinship relationships is updated and explained by local endogamy and preferential exchanges between some lineages. These points infer short distances between married women and their families. The high level of migration generates a population deficit which increases the female workload. In the second part, the daily relationships among women are analysed through their activities. Women are divided into three age groups, young girls, mothers and elderly women, thus creating a real female melting pot in which the youngest are taught about techniques but also about their matrimonial destiny. The relationships between the women of the compound stretch as far as the whole neighbourhood. For example, co-wives are not only the spouses of one man, but also of classificatory brothers. They help one another for the communal tasks but otherwise keep their distance since each spouse and her children make up an independant unit. The last part describes economic, affective and matrimonial exchanges between women and their male relatives - brothers, uncles, brothers-in-law. The parts played by women in rituals, some of which are specific to the sikoomse (initiation, funerals), have also been highlighted. The function of + circulating ; foods, informations, young brides seems to be female hallmark in this patrilineal society.
Abstract FR:
Au confluent de l'anthropologie de la parente et de la sociologie de la famille, la these explore le rapports socio-familiaux des femmes d'un quartier sikoomse, situe dans le sud-ouest du pays moose (01 mossi) au burkina-faso. Dans une societe patrilineaire ou les hommes detiennent l'autorite, les relation; que les femmes, en tant qu'actrices sociales, cultivent entre elles et avec leur parente apportent un autre eclairage sur la famille et ses enjeux. La premiere partie presente l'environnement socio-familial. La densite des rapports de parente dans ce quartier s'explique par l'endogamie locale et les echange; preferentiels entre certains lignages. Ces phenomenes induisent une proximite entre les femmes et leur familles d'origine. Les fortes migrations causent un deficit demographique qui se repercute sur le travail feminin. La seconde partie analyse les relations quotidiennes entre les femmes a travers leurs activites. Les femmes se repartissent en trois groupes d'age, les jeunes filles, les meres et les vieilles femmes, qui forment un veritable creuset feminin dans lequel les plus jeunes apprennent des techniques a leur destinee maritale. Les relations entre les femmes de l'enclos familial s'etendent au voisinage. Par exemple, les co- epouses sont non seulement les epouses d'un meme homme mais aussi celles des freres classificatoires. Leurs rapports sont faits a la fois d'entraide pour les travaux collectifs et de distance. La derniere partie met en evidence les echanges economiques, affectifs et matrimoniaux entre les femmes et leurs parents masculins - freres, oncles et freres de mari. Les roles des femmes dans les rituels, | dont certains sont specifiques aux sikoomse (initiation, funerailles), sont egalement au coeur de leurs rapports avec les differentes branches de leur parente. La fonction + faire circuler ; les nourritures, les informations et les jeunes mariees apparait comme la caracteristique du feminin dans cette societe patrilineaire.