thesis

Le développement des services de proximité aux personnes

Defense date:

Jan. 1, 2003

Edit

Institution:

Paris 13

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Pas de résumé disponible.

Abstract FR:

Les services de proximité aux personnes ont été présentés dans les années 90 comme un secteur aux besoins insatisfaits et aux gisements d'emplois importants. La loi de janvier 1996 a alors prévu des mécanismes censés faciliter le développement de ces services, notamment par la solvabilisation de la demande à travers les mesures de réduction d'impôts. Or, le développement de ce secteur tarde à se concrétiser. Comment développer ce secteur, quels sont les déterminants de la consommation de ces services : sont-ils d'ordre financier (revenus) ou social (CSP, diplôme) ? Les travaux micro-économétriques existants sont contradictoires. Certains travaux font apparaître une influence positive des revenus ; d'autres montrent que le déficit de consommation concerne uniquement les catégories intermédiaires. Le modèle de croissance déséquilibrée de Baumol (1967) explique cette croissance peu dynamique par la faiblesse des gains de productivité : en terme relatif, une productivité faible entraîne une augmentation des prix et une baisse de la consommation. Nous nous inspirons de ce modèle pour estimer la dynamique de la consommation et de l'emploi dans ce secteur en France de 1978 à 2000. Les résultats de nos estimations confirment l'effet prix fortement négatif. Cependant, cet effet est compensé partiellement par un effet revenu positif. Ce résultat justifie le bien fondé des politiques économiques destinées à assurer le développement de ce secteur. Nous analysons alors d'une manière plus approfondie cet effet revenu en estimant l'importance de cette variable à l'aide d'une enquête de terrain effectuée en Thiérache de l'Aisne. La régression logistique de la consommation fait apparaître significativement une relation non linéaire des revenus mais également des variables sociales avec la consommation de services de proximité aux personnes. Le déficit de consommation concerne donc les catégories intermédiaires, autrement dit les employés aux revenus moyens. L'analyse de la structuration de l'offre permet d'expliquer cette relation non linéaire. Les classes sociales les plus basses (revenus faibles, pas de diplôme) ont recours le plus souvent au bénévolat. Le recours des faibles revenus à ce type d'offre explique pourquoi la consommation de ces individus est supérieure à celle des catégories intermédiaires. La régression logistique des besoins met en évidence une relation significative non linéaire entre les variables financières et sociales avec ces besoins. Les besoins les plus importants se font ressentir au sein de la catégorie intermédiaire, autrement dit des employés, au revenu moyen. La conclusion de notre étude est que ce secteur peut voir son développement assurer par des aides financières en faveur des catégories intermédiaires.