Effet des dépenses publiques d'infrastructures et d'éducation sur la croissance : approches macro-économique et micro-économique : cas de l'île de la Réunion, de l'île Maurice et de Madagascar
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The aim of the thesis is to study the effect of public expenditures on infrastructures and education on economic growth of Reunion, Mauritius and Madagascar. The first part draw a synthesis of recent litterature dealing with endogenous growth and empirical investigations evaluating the productive impact of infrastructures and human capital. The second part consists of a macroeconometric analysis of the effect of public capital and human capital stocks on economic growth. This analysis lays on a description of the recent economic evolutions of the three economies, the construction of a database for each island over 1965-1994 and the use of various econometric methods (chronological series, econometrics of panel, simultaneous equations system). The econometric results clearly show a positive impact of human and public capital on Reunion and Mauritius growth. In contrast, the productive contribution of education is not significative as far as Madagascar is concerned. The third part is based on the analysis of microeconomic data from a survey concerning a sample of industrial firms in the three islands. An econometric study evaluate the impact of different level of education and different development obstacles on the firms productivity. The results are similar to those provided by the macroeconomic approach and reflect the different level of development of the three educative systems. The conclusions of the microeconomic analysis tend to precise the role of human capital and infrastructure dodation on economic development : others factors tend to hamper the development of exports (credit restraints, lack of external markets for Reunion; lack of qualified people for Mauritius; instable political and economical climate for Madagascar).
Abstract FR:
La thèse a pour objectif d'étudier l'effet des dépenses publiques d'infrastructures et d'éducation sur la croissance de l'ile de la Réunion, de l'ile Maurice et de Madagascar. La première partie propose une synthèse des récents travaux sur la croissance endogène et des investigations empiriques portant sur l'impact productif des infrastructures et du capital humain. La deuxième partie propose une analyse macroéconométrique de l'effet du stock de capital public et du capital humain. Cette analyse repose sur la description des faits stylisés récents des trois économies, sur la construction d'une base de données pour chaque économie sur la période 1965-1994 et sur l'utilisation de plusieurs outils économétriques (séries temporelles, économétrie de panel, équations simultanées). Les résultats économétriques mettent en évidence la contribution positive du capital humain et du capital public sur la croissance de la Réunion et de Maurice. La contribution de l'éducation n'est en revanche pas économétriquement significative dans le cas de Madagascar. La troisième partie est fondée sur l'exploitation de donnes d'enquêtes réalisées au niveau microéconomique auprès d'entreprises du secteur industriel. Une études économétrique évalué l'impact de différents niveaux de capital humain et des différentes contraintes de développement sur la productivité des entreprises. Les résultats se rapprochent de ceux obtenus au niveau macroéconomique et reflètent le degré de développement des systèmes éducatifs des trois iles. Les conclusions de l'analyse microéconomique conduisent toutefois à relativiser le rôle du capital humain et du capital public d'infrastructures dans le développement : d'autres entraves (contrainte de financement et manque de débouchés extérieurs à la Réunion ; manque de qualifications à Maurice ; contexte politique et économique instable à Madagascar) empêchent la valorisation des avantages comparatifs à l'exportation.