Dans l'ombre du café : ethnologie d'une grande plantation caféière au Guatemala
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Abstract EN:
Our thesis attempts to describe and analyse the functioning of a large guatemalan coffee plantation in an anthropological perspective. The distinctive feature of the plantation studied is to accomodate two villages in which the populations claim different socio-cultural origins and develop specific forms of sociability. Within this particular micro-society, the landowner also has a central function. The study of the living conditions in the plantation allows us to understand the nature of the connexions between the labour relations, the power strengths, the social organization and the identities claimed by its inhabitants. We have also replaced the plantation and its actors within the guatemalan context. The numerous social, religious, economic and political forces which build the structure of the society in its entirety are leading caracteristics of the plantation areas. However, the plantation areas are spaces of continuous social transformations in which the above mentionned forces often take particular and unexpected forms, functions and significances. Finally, we conclude that the standardazing and constraining environment so caracteristic of the plantation causes the emergence of complex social dynamics with identity issues. We have attempted to clarify the evolution, originality and limits of such dynamics and issues.
Abstract FR:
Il s'agit de décrire et d'analyser le fonctionnement d'une grande plantation de café du Guatemala dans une perspective ethnologique. La particularité de la plantation étudiée est d'abriter deux campements dans lesquels résident des populations ouvrières revendiquant des origines socio-culturelles distinctes et développant des formes de sociabilité originales. Dans la microsociété que forme la plantation, le planteur, c'est-a-dire le propriétaire des lieux, a également un rôle central. L’étude ethnographique des conditions d'existence dans la plantation permet de mieux comprendre la nature des liens qui apparaissent entre les relations de travail, les rapports de pouvoir, l'organisation sociale et les identités dont se réclament ses habitants. On a également restitue l'exploitation et ses acteurs dans le contexte guatémaltèque. Les multiples forces sociales, religieuses, économiques et politiques qui structurent la société globale marquent en effet les régions de plantations. Néanmoins, ces dernières sont des espaces de transformation sociale permanente et les phénomènes y prennent une forme, une fonction et un sens souvent inattendus. Finalement, le contexte uniformisant et contraignant de la plantation favorise l'émergence de dynamiques sociales et identitaires complexes dont nous avons voulu retracer l'évolution, souligner l'originalité et montrer les limites.