thesis

Essais sur le partage de la valeur ajoutée

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Aix-Marseille 2

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

Economists of the 20th century paid little attention to the labour share, probably because the the labour share was thought to be constant over time and across countries. However, recent data refute this hypothesis. Hence, in recent years, economists have been increasingly concerned with the determination of factor shares. We study two aspects not explored yet : the relationship between the labour share and the distribution of personal incomes and the effect of education on the labour share. We start by putting together the existing data on country labour shares. This analysis shows that measuring the labour share is a difficult exercise and that the choice of data and adjustment affects both country ranking and movements over time within a country. We then build a general equilibrium model in which income inequality and the sharing of value-added are correlated through the equilibrium labour supply. We find an ambiguous relationship between the labour supply and the labour share which depends on the elasticity of substitution between capital and labour. On the other hand, our cross-country and panel evidence over the period 1960-1990 shows that a larger labour share is associated with lower inequality. Our next concern is the effect of education on the labour share. We study a two-sector model where workers are heterogenous with respect to their level of schooling and where firms have monopsony power due to search frictions. The more educated an agent is, the more job offers she may receive. Higher education raises wage competition among employers, and hence, wages obtained by high-educated workers, which implies that the labour share is increasing in the proportion of high-educated individuals. Lastly, we examine the role that education has played in determining the labour share using a panel of OECD countries over the period 1970-2000. Our results indicate that an increase in the proportion of high-educated workers leads to an increase in the labour share.

Abstract FR:

Les économistes du 20e siècle accordèrent peu d'attention au partage de la valeur ajoutée, la part des salaires étant considérée comme constante entre pays et à travers le temps. Cependant, les données récentes rejettent cette hypothèse. Ainsi, les économistes portent un intérêt croissant aux facteurs déterminant cet aggrégat. Nous étudions deux aspects non encore explorés par cette littérature: la relation entre les inégalités de revenu et la part des salaires et les effets de l'éducation sur cette dernière. Dans un premier temps, nous rassemblons les données existantes. Ce travail montre que le choix des données et des ajustements affectent les comparaisons inter pays et intra pays. Puis, nous construisons un modèle d'équilibre général dans lequel les inégalités de revenu et le partage de la valeur ajoutée sont corrélés grâce à l'offre de travail d'équilibre. Nous trouvons une relation ambiguë entre part des salaires et offre de travail, qui dépends de la valeur de l'élasticité de substitution entre facteurs de production. Une étude empirique sur données de panel sur la période 1960-1990 montre que plus la part de salaires est élevée, plus les inégalités sont faibles. Nous nous intéressons ensuite à l'effet de l'éducation sur la part des salaires grâce à un modèle à deux secteurs dans lequel les travailleurs sont hétérogènes par rapport à leur niveau d'étude et les firmes ont un pouvoir de monopsone du aux frictions sur le marché du travail. Plus un agent est éduqué, plus il reçoit d'offres de travail. L'éducation augmente la concurrence entre employeurs, le salaire des éduqués et donc la part des salaires croît avec la proportion d'individus très éduqués. Enfin, nous étudions le rôle de l'éducation dans la détermination de la part des salaires, en utilisant un panel de pays de l'OCDE sur la période 1970-2000. Nos résultats indiquent qu'une augmentation de la proportion d'individus très éduqués dans la population a un effet positif sur la part de salaires.