De la spécialisation agricole à l'autonomie alimentaire relative? Cas du Maroc : le primat sociopolitique versus la rationalité économique dans le processus d'internationalisation de l'économie agro-alimentaire
Institution:
Montpellier 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Agrofood echanges pattern, characterized by asymetrical relations, is source of dependance for maroccan economy. Agrofood exports, component of agro-mining specialization are principally refreshing items (fruits and vegetables) with little added value. Whereas agro food imports (cereals, suggar, oil, dairy produits) are strategical ones, considering their nutritional role in the country food deficit (50% to 70% by items) and their role in accumulation process. Exchanges geographical repartition shows marocco as a little supplier for his first customer (eec) and a little outlet for his main suppliers (usa, france) at the dynamic growth level, balance sheet af specialization shows export crops (50% of irrigated arras by dams) are the first bareficiaries of water. Geographical concentration of hydroagricultural investment was operated to the projudice of rainfed areas (80% of food crops). Agro food complex integration is weak eec second enlargement will have as a final affect, a work redistribution in horticulture to southern europ's benefit (spain, portugal, greece). Growth slowdown, requires quest of relative food autonomy through reduction policies of dependance. In short tarm, food security requires cost minimization of food imports, and receipts maximization of exports. In long terme, food autonomy necessitates, both control of agro industrial pattern transfer, and food potential mobilization. Selfsufficiency will attain 80% (grain, milk), 25% (oils). It supposes deep change of peasant productive system, by work-investment and biochamical intensification. Financing, would be found in food aid, product levy from modern irrigated sector and price policy rationalizing (targeting subsidies).
Abstract FR:
Le modele des echanges agro-alimentaires (meaa), caracterise par des asymetries de substituabilites, est source de dependance pour l'economie marocaine. Les xaa, composante de la specialisation agriminiere, sont surtout des rafraichissants (fruits et legumes) incluant peu de valeur ajoutee. Alors que les maa (cereales, sucre, huiles, pro duits animaux) sont strategiques de par leur apport nutritionnel dans le deficit alimentaire du pays (50 a 70% suivant les produits) et leur role dans le processus d'accumulation. La repartition geographique des echanges, revele que le maroc n'est qu'un petit fournisseur pour son premier client, la cee, et n'est qu'un petit client pour ses grands fournisseurs (etats-unis, france). Au niveau de la dynamique de la croissance, le bilan de la specialisation montre que les cultures d'exportation (50% du sol irrigue par les barrages), sont les plus grandes consommatrices de l'eau des retenues. La concentration geographique des investissements hydroagricoles s'est operee au detriment des zones bour (80% des cultures vivrieres), l'integration du complexe agro-alimentaire est faible, le second elargissement de la cee aura comme effet final une redistribution du travail en horticulture au benefice de l'europe du sud (espagne, portugal, grece). Le blocage de la croissance exige la recherche de l'autonomie alimentaire relative a travers des politiques de reduction de la dependance. A court terme la securite alimentaire implique la minimisation du cout des maa et la maximisation des recettes des xaa. A long terme, l'autonomie alimentaire est tributaire du controle du transfert du modele agro-industriel dans la mobilisation du potentiel vivrier. Cette derniere fera passer les degres d'autosuffisance a 80% (ble, lait) et 25% (huiles). Elle suppose la transformation du systeme productif de l'agriculture paysanne a base d'investissement-travail et de bio-chimie de l'intensification. Le financement se fera par l'aide alimentaire, le prelevement sur le produit du secteur irrigue moderne, et la rationalisation de la politique des prix.