Importations et instabilité des marchés céréaliers au Burkina-Faso
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
There is a debate relating to the impact of cereal imports on the economy of developing countries : the economic theory claims that imports have a positive impact because they allow specialization of agricultural production in these countries ; other theories state that imports are to be criticized because their competition with local production can have perverse consequences. The dissertation analyses these two hypotheses and, applying them to the case of Burkina Faso, provides some insights on imports' impact in this Subsaharian country. It is shown that in this country agricultural markets suffer from different constraints which generate instability and misfunctioning, mainly information gaps, lack of credit, demand rigidity. Also, actors' behavior regarding risk is proved to be another source of instability. The analysis of these constraints is helpful to understand the impact of cereal imports on the local market. Public policies regulating imports might prove to be another source of inefficiency. Also, private marketing circuits could implement complementarities between local and imported cereals which could be helpful to overcome part of the misfunctioning of cereal markets in the country.
Abstract FR:
Alors que les importations sont supposées favoriser la stabilisation des approvisionnements et des prix et encourager la spécialisation, les importations céréalières du Burkina Faso n'empêchent pas une forte instabilité de se manifester sur les marches locaux. Elles n'encouragent pas plus la spécialisation cotonnière. Les conditions de régulation des marchés de biens agricoles de base sont d'abord discutées afin d'examiner la nature des déséquilibres qui s'y exercent. Ceux-ci ne sont pas toujours le reflet d'un déséquilibre quantitatif entre l'offre et la demande locales ni le fruit de chocs aléatoires et transitoires, comme le suppose la théorie standard. Ils peuvent refléter les imperfections du marché (défaut d'information, manque de crédit, demande incompressible) et résulter du comportement d'agents soumis au risque ; l'effet bénéfique des importations n'est plus alors garanti. Si un contrôle des importations peut-être souhaitable, l'expérience burkinabé montre les effets pervers d'une politique agricole trop centralisée. Tiraillée entre des objectifs contraires et peu soucieuse de respecter les contraintes des acteurs prives, cette politique favorise, plus qu'elle ne décourage les importations et la dépendance alimentaires. Finalement, une étude des circuits privés du commerce céréalier permet de définir une gestion des importations plus favorable à l'économie locale, et notamment à la production et au commerce céréaliers.