thesis

L'aide au développement aide-t-elle au développement ? : Le cas de l'Afrique Sub-Saharienne

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Limoges

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Development aid is aimed at promoting economic growth in developing countries for poverty eradication. Sub-Saharan Africa is the main aid recipient in the world. It is also the region where poverty increases the fastest. To clarify this paradox, we undertook an empirical analysis of aid effectiveness in the region. The results of this study suggest that aid is ineffective in promoting economic growth in the region. How can aid failure in Africa be explained? The common explanation of aid ineffectiveness lies in poverty traps and insufficient aid. We have demonstrated in this thesis that we must go beyond this traditional explanation of aid failure, by considering especially the incentive effects aid can generate. We have developed an analytical framework to study aid incentive effects on the recipient’s behavior. Through this framework, we have demonstrated that aid can incite the recipient to increase his consumption and to reduce the domestic vestment. Moreover, foreign aid incentive effects might worsen the governance quality in the recipient’s country. Our empirical analysis of aid adverse effects on consumption, investment and governance in Sub-Saharan Africa support our theoretical suggestions. Foreign aid encourages poor investments, an increase of consumption in favor of small “ruling groups” and generally, poor governance. This situation is tied to the donors’ aid policies, which lead to adverse selection and moral hazard problems. These issues are fundamental in the explanation of aid failure in Sub-Saharan Africa. The thesis’ conclusion calls for a more multilateral aid which should have conditions, to generate “good incentives” in the recipient’s country.

Abstract FR:

L’aide vise à promouvoir la croissance économique dans les pays endéveloppement pour éradiquer la pauvreté. L’Afrique sub-saharienne en est la principale région bénéficiaire. Elle est également la région où la pauvreté augmente le plus. Pour élucider ce paradoxe, une étude empirique de l’efficacité de l’aide dans la région a été menée dans cette thèse. Elle conclut que l’aide est efficace. Les raisons souvent évoquées pour expliquer l’inefficacité de l’aide au développement reposent sur les trappes à pauvreté et l ' insuffisance de l’aide. Nous montrons ic iqu’il faut aller au-delà de ces explications traditionnelles ; en considérant notamment les effets incitatifs de l’aide. A travers un modèle analytique des effets d’incitation, nous montrons que l’aide extérieure peut inciter le receveur à augmenter sa consommation au détriment de l’investissement. Elle peut en outre désinciter le receveur à améliorer la qualité de sa ouvernance. Nos analyses empiriques des effets désincitatifs de l’aide vis-à-vis de la consommation,l’investissement et de la qualité de la gouvernance soutiennent l’existence en Afrique sub-saharienne des effets pervers suggérés. L’aide encouragerait les mauvais vestissements, une augmentation de la consommation qui se ferait au profit d’une classe de privilégiés et plus généralement, une gouvernance de mauvaise qualité. Cette situation est liée à la politique des donateurs qui conduit à des problèmes d’anti-sélection et d’aléa de moralité, constituant une explication fondamentale de l’échec de l’aide en Afrique. Nos conclusions plaident pour une aide multilatérale soumise à des conditions, pour créer les « bonnes incitations » chez le receveur.