thesis

La pauvreté en Europe

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Jan. 1, 2008

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Abstract EN:

According to some anthropologists poverty exists neither in primitive nor in gift based societies because it is integrated. The phenomenon appears in Israel from the tenth century BC as a result of an expropriation process of some farmers. Gradually, societies have developed while remaining dependent on natural conditions ; these societies were often at the origin of an obvious poverty but societal assistance rendered this poverty bearable and acceptable by the community. With trade development allowing the nations to have imports of precious metals, thus facilitating leur industrial development, a large working force becomes necessary. Moreover, technical developments which improve agricultural production and the expropriations lead to the emergence of an overpopulation. With industrial development, the wage system becomes the dominant form of social organization and mass poverty is really born out of this organization. Poverty becomes part of economic and social regulation. The Clasical Liberal analysis imposes itself in the nineteenth century. However, with the accumulation of social struggles, the socialist and especially Marxist thought makes its way and the law renders the wage organization more human until the development of a social protection. The construction of social status out of stable employment supplies the conditions for a reduction of poverty and the development of a certain well-being. The Keynesian society imposes itself. However, faced with the saturation of domestic markets and an industrialization longing to conquer foreign markets, the demand for competitiveness of entreprises is no longer oriented towards the improvement of living conditions determined by employment. The liberal analysis takes over. A certain social deconstruction takes place especially through the reconsideration of stable employment. Mass poverty is thus inherent in the Market.

Abstract FR:

Selon certains anthropologues la pauvreté n'existe pas dans les sociétés primitives ni dans les sociétés de don car elle est intégrée. Le phénomène apparaît en Israël, dès le Xe siècle avant J-C, à la suite d'un processus d'expropriation de certains exploitants agricoles. Peu à peu, les sociétés se sont développées tout en restant dépendantes des conditions naturelles, souvent à l'origine d'une pauvreté apparente, mais dont l'assistance la rendait supportable et acceptée par la collectivité. Avec le développement du commerce qui permet aux nations d'avoir des entrées de métaux précieux, facilitant ainsi leur développement industriel, une main-d’œuvre abondante est nécessaire. De plus, avec les évolutions techniques qui améliorent la production agricole et les expropriations, une surpopulation apparaît. Avec le développement de l'industrie, c'est le salariat qui devient la forme dominante de l'organisation sociale et c'est de cette organisation que naît réellement la pauvreté de masse. La pauvreté devient un élément de régulation économique et sociale. L'analyse Classique Libérale s'impose au XIXe siècle. Or, de luttes sociales en luttes sociales, la pensée socialiste et notamment celle de K. Marx fait son chemin et le droit rend le salariat plus humain jusqu'au développement d'une protection sociale. La construction des statuts sociaux à partir de l'emploi stable offre les conditions d'un recul de la pauvreté et le développement d'un certain bien-être. C'est la société keynésienne qui s'impose. Cependant, face à une saturation des marchés internes et une industrialisation qui ne demande qu'à conquérir des marchés extérieurs, l'exigence de compétitivité des entreprises ne va plus dans le sens d'une amélioration des conditions de vie déterminée par l'emploi. L'analyse libérale reprend le dessus. Une certaine déconstruction sociale s'opère avec notamment la remise en cause de l'emploi stable. La pauvreté de masse est donc inhérente au Marché.