thesis

Scrivere sulla propria pelle : percorsi del corpo nella società contemporanea in relazione a testi, immagini e disegni degli ultimi cahiers d'Antonin Artaud

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Abstract EN:

The thesis was carried out in the universities of La Sapienza in Rome and Paris 7, using both ethnologic studies and theater history. It is based on an analysis of changes in today's perception of body as seen by young people, with the poetic filter of texts, images and drawings taken from last cahiers written by Antonin Artaud. These notebooks are filled with references to a conflictuel relationship with the traditional conception of the body. In his last writings, he focused on what he called discorps, an action-language that could allow him to regenerate himself into a new body. The original texts from the last 17 Cahiers d'Ivry, written between January and March 1948, just before his death, are enclosed in the appendix, together with their Italian translation along with interviews made with young people involved in the research. The body, from being the soul’s shell in Plato, the wonderful machine of Descartes and merely a social prop for the technologies we made during the Industrial Revolution, is about to be considered useless, obsolete, scattered and crushed in world of today's digital perception. We moved from using the body as a tool to change reality to consider it being nothing more than a body. In young people's perception the possibility to reshape a new body through body writings seems to be the last chance given to obtain a better identity and improve their relationship with the world. Artaud concludes, Il faut s'y faire un corps qui tienne et qui résiste à tout dans le limité et l'illimité, le réel et l'irréalité. . .

Abstract FR:

La thèse, réalisée en co-tutelle entre Rome et Paris, se réfère aussi bien aux études ethnologiques qu'à celles de l'histoire du spectacle. Le thème est l'analyse des mutations dans la perception du corps des jeunes contemporains à travers la médiation poétique des textes, images et dessins des derniers cahiers rédigés par Antonin Artaud, qui regorgent de références à un rapport conflictuel avec une conception traditionnelle du corps. Dans ses derniers écrits, il concentre ses réflexions sur une action-langage, le discorps, qui devait lui permettre de se refaire un corps pour changer sa vie. Les textes des 17 derniers Cahiers d'Ivry, rédigés entre les mois de mars et juin 1948, ses derniers mois de vie, sont inclus dans un appendice à la thèse, avec leur traduction italienne et les entretiens réalisés avec les jeunes femmes rencontrées au cours des recherches. Après avoir été la coquille de l'âme chez Platon et la merveilleuse machine décrite par Descartes, le corps, qui, avec la révolution industrielle, n'est devenu guère plus d'un accessoire social des machines desquelles nous nous sommes entourés, s'apprête à être, dans la perception contemporaine, partout et à la fois inutile, obsolète, fragmenté et pulvérisé. Après avoir eu un corps comme instrument pour intervenir dans la réalité, on est passé à n'être rien d'autre que le corps. La possibilité de se refaire un nouveau corps, à travers l'auto-écriture corporelle, devient la dernière opportunité pour effectuer une transformation identitaire et entrer dans un meilleur rapport avec le monde. Artaud conclut : il faut s'y faire un corps qui tienne et qui résiste à tout dans le limité et l'illimité, le réel et l'irréalité. . .