Abstract FR:

Cette thèse s'inscrit au sein de la littérature sur les guerres civiles. La guerre est une entrave certaine au développement et les conséquences persistent une fois la paix retrouvée. Le premier chapitre examine si l'aide internationale permet de sortir de la "trappe de conflit". L'analyse conclut à un effet stabilisateur mais conditionnel à la démocratie et à la présence d'une force de maintien de la paix. Néanmoins au delà de 5. 1% du PIB, l'effet marginal de l'aide est décroissant, seuil malgré tout bien supérieur à la moyenne observée dans l'échantillon. Le second chapitre s'intéresse aux fenêtres d'opportunités pour les projets en post-conflit. L'Inpendent Evaluation Group a évalué le succès de plus de 6000 projets. Les résultats soulignent que les projets en post-conflit ont une probabilité de succès supérieure il celle des projets dans les pays en paix si la supervision est de bonne qualité. En effet, la capacité de mise en œuvre externe est d'autant plus importante que les compétences manquent. Le contexte du troisième chapitre est la Sierra Leone. L'analyse empirique teste la théorie selon laquelle les conséquences de la guerre persistent via la destruction du capital humain, un phénomène que no avons appelé "forgetting by not doing". Les résultats confirment la théorie développée. Le dernier chapitre examine les causes de la xénophobie en Afrique du Sud au moyen d'une enquête-ménage. L'Alien est étranger, mais il est aussi économiquement vulnérable, soulignant que les attaques xénophobes traduisent plus une lutte désespérée contre les inégalités qui rongent le pays qu'une vengeance contre des étrangers qui réussissent mieux.