thesis

La dimension monétaire du développement : une application à deux pays de l'UEMOA : la Côte d'Ivoire et le Sénégal

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Abstract EN:

This thesis examines the monetary dimension in the development process in Africa. Considering the case of two countries belonging to the Western African Economic and Monetary Union (known as UEMOA in French), Ivory Coast and Senegal, it shows that African countries have based their development strategies on policies that did not take into account the real importance of money and therefore of the banks in the development process. Taking as starting point of the study the theory of financial liberalization was essential for us to situate the context of the monetary policies of African countries. The first part of our research will focus on understanding the theory of McKinnon (1973). Once the internal coherence of his theory is studied, it appears that at the theoretical level, the monetary aspect is not valued because McKinnon's implicit monetary theory is the quantitative theory that considers money as a simple veil in transactions. The second part of our thesis will put an emphasis on the study of monetary financing of investment in a Keynesian and post-keynesian way of thinking. In defining monetary dimension as the ability of banks to create money while relying on a repayment promise, to finance an economic activity or just a project, our research shows that this aspect has been neglected in Africa. An inspired post-keynesian model is proposed to reflect the money aspect in financing development in Africa. We do hope that this thesis will contribute to an open debate on the role of money in the development process in Africa.

Abstract FR:

Cette thèse étudie la dimension monétaire du développement en Afrique. Partant du cas de deux pays de l'UEMOA, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, elle montre que les pays africains ont bâti leurs stratégies de développement en occultant l'importance de la monnaie et donc des banques dans le processus de développement. En prenant pour point de départ l'étude de la théorie de la libéralisation financière, c'était pour nous essentiel de situer le contexte actuel des politiques monétaires des pays africains. La première partie de notre recherche est centrée sur la compréhension de la théorie de McKinnon (1973). Une fois la cohérence interne de sa théorie étudiée, il apparaît que sur le plan théorique, la dimension monétaire n'est pas valorisée puisque la théorie monétaire implicite chez McKinnon est la théorie quantitative de la monnaie qui fait de la monnaie un simple voile dans les échanges. La deuxième partie de notre thèse a porté sur l'étude du financement monétaire de l'investissement en nous situant dans une perspective keynésienne et postkeynésienne. En définissant la dimension monétaire comme la capacité d'une banque à créer la monnaie sur une promesse de remboursement, pour financer une activité économique ou un projet tout court, notre recherche enseigne que cet aspect est négligé en Afrique. Un modèle d'inspiration postkeynésienne est proposé pour tenir compte de la monnaie dans le financement du développement en Afrique. La présente thèse contribuera à ouvrir le débat sur la place de la monnaie dans le processus de développement en Afrique.