Structure de propriété et liquidité : un arbitrage entre coûts de contrôle et coûts du service d'immédiateté : un essai d’analyse sur le marché parisien
Institution:
Lyon 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
Nous proposons un cadre d'analyse intégrateur de la gouvernance d’entreprise et du coût de la liquidité, consolidé par validation empirique sur un échantillon d'entreprises cotées sur Euronext Paris. Dans un premier temps sont définis les multiples facettes du coût du service d'immédiateté sur le marché parisien. La décomposition de la fourchette réalisée est effectuée à l'aide du modèle de Huang et Stoll [1997] à deux facteurs, adapté pour un marché gouverné par les ordres. Dans un deuxième temps, nous étudions l'impact des mécanismes de gouvernance internes sur la performance des sociétés de l'échantillon. Nous adoptons une approche de la structure de propriété en capital mais également en droits de vote, afin d'apprécier les rapports de pouvoir entre actionnaires de premier et second rangs mais aussi vis-à-vis des investisseurs externes. Nous choisissons le même mode opératoire pour apprécier la représentativité et le rôle du conseil d’administration des sociétés en tant qu'organe de décision et de contrôle des dirigeants. Dans un troisième temps, nous présentons les modélisations opérant le lien entre la concentration du capital, la présence d'actionnaires de contrôle et la liquidité. Nous évaluons empiriquement le coût de liquidité de la concentration de l'actionnariat, en fonction de l'identité des actionnaires importants. Nous mettons en évidence l'importance d'une approche multidimensionnelle de la structure de propriété, en insistant sur la distorsion du contrôle entre actionnaires, et soulignons la nécessaire classification des entreprises par catégorie d'actionnaires, complémentaire à une classification typologique. Les résultats soutiennent la thèse d'un arbitrage entre le coût de liquidité de la concentration de l'actionnariat, particulièrement des personnes physiques et les coûts de dispersion en terme de piètre performance. Nous montrons que la concentration de l'actionnariat familial crée de la valeur mais augmente significativement le coût de la liquidité des titres pour les investisseurs. Enfin, le conseil d'administration semble jouir d'un rôle limité de représentation des intérêts des actionnaires de contrôle. Nous dégageons des recommandations en termes de stratégies de gestion de portefeuille, mais également de coût du capital et de politique informationnelle pour les entreprises. Nous énonçons enfin des perspectives de recherche intégrant des considérations de liquidité comme angle d'approche complémentaire.