thesis

Réformes de change, marchés parallèles et inflation : le cas du Ghana

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Clermont-Ferrand 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

In the early 80’s, facing persistent economic imbalances, many African countries like Ghana adopted stabilization and structural adjustment programs under the supervision of the world bank and the international monetary fund (IMF). After several years, in many of these countries, the inflation rate remains high and unstable. Thus, the purpose of our study is to understand why, despite the implementation of these policies, the inflation rate is still high and unstable. Firstly, we show that parallel markets that exist in many of these countries may affect the results of devaluation, monetary and fiscal policies regarding inflation. Secondly, we show that short-run and long-run effects of the unification of dual exchange markets on inflation mainly depend of the effects of the reform on the government budget and on the real wealth of the private sector. Unification of dual exchange markets may lead, according mainly to the money inflation elasticity, to lower or higher inflation. We show that restoring fiscal equilibrium and achieving commercial liberalization should precede exchange rate reform. Econometric estimation shows that monetary expansion appears to be the main source of inflation in Ghana. Thus, the authorities should control monetary expansion more effectively in order to restore price stability.

Abstract FR:

Face à la situation désastreuse de l’économie, de nombreux pays africains décident au début des années 80, de mettre en place un programme de stabilisation et d’ajustement structurel avec l’aide du fonds monétaire international et de la banque mondiale. Après plusieurs années, l’inflation demeure, dans la plupart de ces pays, forte et instable. Or, une inflation forte et instable peut remettre en cause la dépréciation du taux de change réel et nuire, ainsi, à la compétitivité extérieure de l’économie. Dès lors, elle peut être préjudiciable à l’efficacité des politiques d’ajustement et oblitérer les perspectives de croissance économique. Nous nous sommes donc intéressés aux facteurs explicatifs de la hausse des prix dans ces pays. D’une part, nous avons montré que les marchés parallèles, qui existent dans la plupart de ces pays, affectent l’efficacité de la dévaluation et des politiques monétaires et budgétaire en matière de lutte contre l’inflation. D’autre part, nous avons montré, à l’aide d’un modèle théorique, que les effets de l’unification des taux de change officiel et parallèle sur l’inflation dépendent essentiellement des implications de la réforme sur les finances publiques et sur le patrimoine réel des agents. L’unification des taux de change officiel et parallèle peut conduire à une réduction de l’inflation lorsqu’elle est précédée ou accompagnée de l’ajustement des finances publiques et de la libéralisation commerciale. En 1983, les autorités ghanéennes décident de mettre en place un programme de stabilisation et d’ajustement structurel. Après douze ans d’ajustement structurel, le taux d’inflation annuel moyen demeure élevé et instable. Les résultats des estimations économétriques semblent montrer que le taux de croissance de la masse monétaire constitue un déterminant essentiel de l’inflation au Ghana. Aussi, pour stabiliser l’inflation, les autorités ghanéennes doivent mettre tout en œuvre afin de contrôler et de stabiliser le taux d’expansion de la masse monétaire.