Taille de l'entreprise et combinaison de facteurs en Afrique : analyse : application à l'Algérie, à l'île Maurice, au Sénégal et au Zimbabwe
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Is small beautiful ? we tested the assumption that small-scale enterprises in developing countries are more labourintensive and use their capital more efficiently than larger ones. Results from four case-studies in africa show that size is not a direct determinant of factor-intensity. Low labor-intensity rather seems to reflect various market failures affecting the growth and the development of the bulk of small enterprises. Thus, small size can not be considered as a virtue per se.
Abstract FR:
La propension a creer beaucoup d'emplois et utiliser efficacement le capital n'est pas l'apanage exclusif des petites entreprises (pe). En effet, la taille de l'entreprise n'a pas d'impact direct sur son niveau d'intensite capitalistique, ainsi que le montrent clairement les resultats de l'analyse econometrique dans deux secteurs sur trois (les metaux et le bois). En revanche, les pe sont en general plus intensives en travail que les ge pour des raisons liees, d'une part, au contexte economique dans lequel elles operent, et en particulier aux dysfonctionnements des marches des facteurs de production (prix relatif du capital plus eleve que pour les ge et/ou acces limite au marche du capital), et d'autre part aux technologies qu'elles utilisent, elles memes fortement liees a l'acces aux prets bancaires et au profil de l'entrepreneur. Dans ces conditions, faut-il vraiment considerer qu'un faible ratio d'intensite capitalistique soit le signe d'une vertu particuliere ? au niveau sectoriel, l'argument tient, mais au niveau des entreprises considerees individuellement, la reponse est plus nuancee : si la forte intensite en travail des pe est le resultat de dysfonctionnements sur differents marches, et que ces dysfonctionnements representent un obstacle a l'investissement, a l'accumulation de capital, a la naissance et au developpement des entreprises, alors l'argument est beaucoup moins pertinent autrement dit, encourager la substitution du travail au capital dans tous les secteurs ou cette substitution est possible et souhaitable, mais il serait errone de l'eriger en dogme : il y a des limites a la substituabilite des facteurs, non seulement des limites physiques, mais aussi economiques. Ainsi, le cout relatif des facteurs n'est pas le seul determinant des choix technologiques : l'adoption de techniques relativement capitalistiques est parfois rendue necessaire - meme au prix d'une hausse des couts de production - par les contraintes de la demande et de la concurrence.