Rapport salarial et salarisation des femmes : l'exemple de la France et de la Grèce
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AmiensDisciplines:
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Abstract EN:
AThe purpose of this thesis is to explain the different way of women's enter into the process of the wage-labour relation from this of men. Our basic hypothesis is that the women enter differently into the process of the wage-labour relation from the way that men enter. That is derivated from the vision of the wage-labour relation as a no market relation. The wage-labour relation is a dependence and dominated relation. The vision of the wage-labour relation as a no market relation breaks with the representation by the political economy, of the society as an homogenous society structured by the markets relations. The no market relation characteristic of the wage labour relation obliges us to think of the no-economics elements (family and state). Our analysis of these elements is different from this of the political economy. The political economy tries to analyse these elements by their functions (market's functions). The family is not only the "space" of the reproduction of the salariat and his labour power but also of the familiar's relations (sexe relations). They intervene to the salariat definition and imposed its heterogenity characteristic. About the analysis of the state we could claim that it forces the individual (person) to enter into the wage-labour relation. The state does not only reproduce the salariat but also it constitutes the wage-labour relation. We could also notice that the state plays an essential role in the articulation of the different modes of socialisation. The relation between family, salariat and state can help us to understand our basic problem.
Abstract FR:
L'objet de cette thèse est d'expliquer la différenciation du mouvement de salarisation des femmes de celui des hommes. Notre hypothèse de base est que les femmes se salarient différement des hommes. Ceci dérive de la vision du rapport salarial comme un rapport non-marchand. Le rapport salarial est un rapport de soumission et de dépendance. La vision du rapport salarial comme rapport non-marchand rompt avec la présentation, par l'économie politique, de la société comme une société homogène structurée par des rapports marchands. Le caractère non-marchand de ce rapport nous oblige de tenir compte dans notre analyse des éléments non-économiques (la famille et l'Etat). L'analyse faite de ces éléments est différente de celle proposée par l'économie politique. Celle-ci les analyse en les réintroduisant dans l'économique sous des formes marchandes. La famille est le "lieu" de reproduction non seulement du salariat et de sa force de travail mais aussi des rapports familiaux. Ces derniers interviennent au niveau de la définition du salariat et fondent son caractère hétérogène. En ce qui concerne l'Etat, on pourrait soutenir qu'il contraint l'individu à se salarier. L’Etat ne reproduit pas seulement le salariat, il est constitutif du rapport salarial. Mais en même temps il joue un rôle important dans l'articulation des différent modes de socialisation. Mais on ne peut comprendre le mouvement de salarisation en se référant à la relation famille-salariat ou Etat-salariat. C'est seulement la relation entre famille-salariat-Etat qui nous fait comprendre pourquoi les femmes se salarient différemment des hommes