thesis

Optimalité, crédibilité, coordination : essais en théorie de la politique économique

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Paris 9

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The first part of the thesis deals with methodology: two objective causes of the lack of credibility of the a priori optimal economic policy are identified and discussed. The initial choice becomes obsolete both because the economic environment is altered by the reaction of the rational private sector and because preferences over economic policy change, as reflected by the swinging of democratically elected partisan politicians in office. The time-inconsistency of the first kind can be dealt with using a "technical" solution akin to perfect equilibrium strategies in game theory. The time-inconsistency of the second kind cannot, it is a "cost of democracy". The second part of the thesis deals with economic policy coordination within the framework of the European monetary system, and in the perspective of monetary unification. We give a politico-economic explanation for the ems : a fixed exchange rate regime allows to limit the politicians' ability to manipulate economic policy, and thus allows both participants to benefit from a reduction in fluctuations induced by the political business cycle. We point to the asymmetry in the preferences of member countries, particularly to the German aversion to inflation, as the source of the asymmetric operating of the ems. We show that it is necessary to assign to the monetary union's independent central bank the fight against inflation as unique goal, free of any internal conflict and thus true guarantee of monetary policy credibility. We discuss the costs of such a regime, in terms of employment stabilization, fiscal revenue and democratic control. We also show the benefits of fiscal coordination in a monetary union.

Abstract FR:

L'enjeu de la première partie de la thèse est méthodologique : deux causes objectives du manque de crédibilité de la politique économique à priori optimale sont identifiées et discutées. Le choix initial est rendu caduc à la fois par la modification de l'environnement économique, que déclenche la réaction du secteur privé composé d'agents rationnels, et par l'alternance politique dans les démocraties qui traduit les changements de préférence de l'ensemble des agents. L'inconsistance temporelle du premier type admet une solution "technique" apparentée à une stratégie d'équilibre parfait en théorie des jeux. L'inconsistance temporelle du second type n'admet pas de telle solution, elle constitue un "cout de la démocratie". La seconde partie de la thèse est centrée sur la coordination des politiques économiques dans le cadre du système monétaire européen et dans la perspective de l'union monétaire. Elle fournit une explication politico-économique du SME : un régime de changes fixes permet de réduire la marge de manœuvre des politiciens et de limiter les conséquences pour les deux partenaires des fluctuations induites par le cycle politique. Elle montre que l'asymétrie du fonctionnement du SME provient de l'asymétrie des préférences des pays membres. En particulier l'aversion allemande pour l'inflation. Elle montre la nécessité de définir à la banque centrale de l'union monétaire un objectif unique, affranchi de toute contradiction interne, de lutte contre l'inflation, comme véritable garantie de crédibilité de la politique monétaire. Elle en discute les couts en termes de stabilisation de l'emploi, de revenu fiscal et de contrôle démocratique. Elle montre enfin l'intérêt de coordonner les politiques budgétaires dans l'union monétaire.