Vie et mort chez les Betsimisaraka : rupture et continuité
Institution:
Bordeaux 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
When our body has breathed its final breath and has became first a "living corpse" (tambelon-paty), then "scattered bones" (taholam-balo) and finally "dust" (vovo-draha) what do we ourselves become? Far from this being the end, death is for the Betsimisaraka just step towards ancestrality. In their thanatic myths, funeral rites and proverbs, the Betsimisaraka try to show the creative dimension of death as a source of initiatic renewal. Death, which is inseparable from life is the final event around which all human activity revolves, just as the earth is structured from the ancestral tomb. It is therefore by invoking millenary traditions, such as their funeral rites, that the Betsimisaraka hope to resist the challenge of both the modern world and ideological and technological upheavals of all kinds.
Abstract FR:
Quand notre corps sera vide un jour du souffle vital pour devenir tout d'abord un "cadavre vivant" (tambelom-paty), puis des "ossements épars" (taholam-balo) et enfin de la "poussière" (vovo-draha), qu'adviendra-t-il de nous? Loin d'épuiser le devenir humain, la mort n'est pour les Betsimisaraka qu'une étape vers l'ancestralité. Dans leurs mythes thanitiques, dans leurs rites funéraires, dans leurs proverbes, ces Betsimisaraka s'efforcent donc de montrer la dimension créatrice de la mort, en tant que source de renouvellement initiatique. Inséparable de la vie, la mort est finalement l'événement autour duquel vont s'articuler les différentes activités humaines, au même titre que le terroir est structuré à partir du tombeau ancestral. C'est donc en puisant dans ces traditions millénaires, comme les rites funéraires par exemple, que les Betsimisaraka espèrent tenir bon face au défi du monde moderne, face au bouleversement idéologique et technologique de tout ordre. (DocThèses)