thesis

L'épargne salariale dans le capitalisme financier : un mécanisme de régulation improbable

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 13

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

This doctoral dissertation refutes the interpretation that wage-earners’ savings can be seen as a regulation mechanism in finance-led capitalism. From a historical perspective, wage-earners’ savings stems from a liberal vision of the economy. It is an instrument meant to flexibilize labor and a mechanism of forced savings. It weakens the as you go retirement systems and increases the role of capitalisation based retirement systems. This evolution results from a change in the power relationship between labor and capital in favor of the latter. Investment funds managed by workers and labor unions cannot emancipate from the domination of finance, and cannot change in a significant way the behavior of firms with respect to social and environmental goals. Employee ownership is an instrument in the hands of managers to increase their control of firms, and does not lead to a more balanced power relationship among firms’ stakeholders.

Abstract FR:

Cette thèse réfute l’idée que l’épargne salariale puisse devenir un mécanisme de régulation du capitalisme financier. Historiquement, l’épargne salariale relève d’une vision libérale. L’épargne salariale est un instrument de flexibilisation des salaires qui s’apparente à une épargne forcée. Elle fragilise le système de retraites par répartition et sert de support à la capitalisation. Le développement de la capitalisation n’a pas de caractère nécessaire. Au contraire, il est le résultat d’un changement de rapport de forces sociales. Les fonds d’épargne gérés par les salariés ne parviennent pas à s’émanciper de la logique dominante du rendement financier et à constituer une contrainte suffisante pour que les entreprises améliorent leurs comportements sociaux et environnementaux. L’actionnariat salarié est plutôt un facteur d’enracinement des dirigeants et ne permet pas d’améliorer la gouvernance des entreprises dans le sens d’un meilleur équilibre entre les parties prenantes.