La Médecine populaire en Voïvodine (Serbie-Monténégro)
Institution:
Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The re-birth of the ancient values which are unifying successfully the religion and the medicine after the fall of the communist regime and the successive civil wars in the ‘90s has chosen a therapy of frustrations and sickness by the traditional medicine which the popular healers of the region of Vojvodina, north of Serbia, know how to employ. The popular medicine, which has been considered until now as “para” medicine by the modern medicine, sociologists and ethnologists have profited of the liberty of expression resulted from the fall of communist regime. The popular healers started to leave behind the “traditional” and village milieus. This situation has produced persons who are unifying successfully traditional knowledge, modern techniques of publicity and information and the instinct of the demand of special public need. The basis of the definition of sickness and treatment is in popular belief, a part of thesis is a study of beliefs of existence of fantastic creatures (fairies, demons, witches, werewolves, etc) which are, as believed, the source and also the solution of sicknesses. The existence of these creatures is living in the popular imaginary and it is reflecting at the comprehension of sickness and its treatment. A part of the study is treating a therapy of fear by a technique of melting the lead (salivanje strave in Serbian). The complexity of this research work lying in the size of the fieldwork (a part of Central Europe and the Balkans) with the multitude of “traditions”, different religions (Catholicism, orthodoxy, Protestantism, Islam). The study is based on three different ethnological schools and three languages (French, Hungarian, Slavic) with their own particularities.
Abstract FR:
La renaissance des valeurs des anciens, qui marie très bien la religion et la médecine après la chute du régime communiste et pendant des années '90 des guerres civiles successives, a opté pour le choix du soin des frustrations et des maladies par la médecine traditionnelle que les guérisseurs populaires de la région de la Voïvodine, au nord de la Serbie savent exploiter. La médecine populaire qui était considérée jusque là comme une "para" médecine, ignorée ou méprisée par la médecine officielle, les sociologues et les ethnologues, a profité de la nouvelle liberté d'expression qui a résulté de la chute du communisme. Les guérisseurs populaires ont commencé à quitter en douce le milieu villageois et les stéréotypes "traditionnels". Cette situation a produit des personnes qui marient avec succès le savoir traditionnel, les moyens techniques modernes de la publicité et de l'information et l'instinct de la demande d'un public particulier. Les fondements de la définition de la maladie et de ses traitements se trouvant dans l'imaginaire populaire, une partie est consacré à l'étude des croyances sur les êtres fantastiques (fées, démons, sorcières, loup-garous, etc) qui sont censés amener ces maladies aux gens et aussi les guérir. La pensée sur ces êtres est très vivante dans l'imaginaire populaire et elle se répercute sur la compréhension des maladies et de leur traitement. Nous consacrons une partie à l'étude de traitement de la peur qui se passe par la fonte du plomb (salivanje strave en serb. ). La complexité de ce travail réside dans le fait qu'il couvre un vaste terrain de recherches (une partie de l'Europe Centrale et les Balkans) avec une multitude de "traditions" distinctes, et de religions différentes (orthodoxie, catholicisme, protestantisme et islam). L'étude est basée sur trois écoles ethnologiques différentes en trois langues différentes (française, hongroise, slave) où chacune révèle ses particularités.