Les fondements théoriques et les enjeux pratiques de la politique budgétaire en France durant la décennie quatre-vingt
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
As the budgetary policy was characteristic of the economic policy, in France, during the decade 1980, the aim of this work was to study, in theory and practice, the reactions of the French authorities, illustrated by the budgetary policy, to the consequences of the crisis. First, they expected to limit the budgetary deficit to 3% of the GNP because the multiple crowding out effects cross the efficiency of an increase in public expenditures. Second, an other turning was effected in 1985 when the government wanted to diminish the tax bite of 1%. In terms of welfare economics, this wuestion show the requisite trade-off between efficiency and social justice. In fact, this strategy was to improve the structure of the economy and to phase out the existing wage, financial, fiscal and industrial controls, in other words to introduce a liberal regulation in a "keynésienne" economy, in so far as the social expenditures has raised. At the end of the 1980 years the French economy showed signs of recovery; but, these was compensed by the degradation of the conditions now prevailing in the country.
Abstract FR:
L'évolution de la politique budgétaire étant révélatrice de la logique économique adoptée, l'objectif du travail a consisté à étudier, d'un point de vue théorique et descriptif, les réactions des pouvoirs publics français, illustrées par les modifications de la politique budgétaire durant la décennie 1980 à la situation nouvelle créée par la crise économique. La politique budgétaire fut marquée par la volonté de limiter le déficit de l'Etat à 3% du PIB. Cette finalité reposait sur les multiples effets d'éviction susceptibles d'être engendrés par une politique budgétaire expansionniste. Un nouveau tournant fut franchi à partir de 1985 avec l'affichage supplémentaire de baisse de 1% des prélèvements obligatoires. Ceci renvoie, dans une optique normative, au dilemme entre l'efficacité économique et l'équité sociale. Dans les faits, cette stratégie se traduisit par des tentatives de dérèglementation dans les domaines salarial, financier, fiscal, industriel, autrement dit par l'instauration d'une régulation libérale dans une économie keynésienne, dans la mesure où les dépenses sociales ont crû. Si les acquis de la démarche suivie par les responsables gouvernementaux sont nombreux, la dégradation actuelle semble marquer les limites de cette politique.