Les relations entre l'Egypte et ses partenaires économiques et financiers
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
After 25 years of an almost permanent state of war (1948 to 1973), and of 18 years of state control on all levels under Nasser (1952-1970), Sadat's Egypt, weak and drained, decided to pursue a policy of peace and acceptance of western capital (1974). This economic and financial opening was indispensible for Egypt because insufficiencies in the productive system, widely nationalized, had necessitated a high level of importations, paid for mainly by currency coming from government bonds. However, this policy still remains primarily subjected to political considerations, just as earlier important and successive financial support from the exterior was. (it came from the Eastern block from 1967-1972; from Arab countries from 1973-1979; from the USA and Western countries since 1979. ) The process has led to a considerable growth in consummation--and imports--tied to increased international financing, while production and national exports, poorly managed, have made little progress. This situation has resulted in an artificial prosperity, and today the country is confronted with additional structural imbalances (a constant deficit in the balance of payments, foreign debts). Egypt is heading toward and economic and financial impasse. Faced with the apparent incapacity to reform itself, with its demographic upsurge, with the ascendancy of islam, and the strictures of the imf, Egypt now has an urgent need for continued western support. But just how long will it continue to be mutually acceptable ?
Abstract FR:
A l'issue de 25 ans d'état de guerre quasi-permanent, -de 1948 à 1973-, et de 18 ans d'étatisation tous azimuts sous Nasser, -de 1952 à 1970-, l'Egypte de Sadate, exsangue, s'est décidée à s'ouvrir à la paix et aux capitaux occidentaux (1974). Cette ouverture économique et financière constitue pour l'Egypte une attitude indispensable : les insuffisances du système productif, largement nationalisé, rendent en effet nécessaire un fort courant d'importations, réglé pour l'essentiel par des devises issues de rentes de situation. Mais cette ouverture demeure toujours soumise au primat de considérations politiques, ces dernières déterminant d'importants et successifs soutiens financiers extérieurs (bloc de l'est 1967-1972 ; pays arabes 1973-1979; USA et pays occidentaux depuis 1979). Ce processus d'ouverture a entrainé une expansion de la consommation-et des importations-lié à une multiplication des financements internationaux, tandis que la production et les exportations nationales, maladroitement gérées, ont peu progressé. Ceci a conduit le pays à connaitre une prospérité artificielle et le confronte aujourd'hui à une addition de déséquilibres structurels (déficit constant de balance des paiements, dette extérieure) entrainant le pays vers une impasse économique et financière. Face à son apparente incapacité à se réformer, à la poussée démographique, à la montée de l'islam, à la rigueur du FMI, l'Egypte a actuellement fort besoin de ses soutiens occidentaux. Mais jusqu'où ce soutien continuera-t-il à être ainsi accepté de part et d'autre ?