Abstract FR:

Les années qui ont suivies les Indépendances dans les pays africains ont montré l'importance des entreprises publiques dont les performances sont allées de pire en pire au fil des ans, hypothéquant par conséquence le développement économique de ces pays. Ainsi, pour un nombre croissant d'économistes, l'Afrique est apparu comme un continent où la situation ne ferait que se dégrader. Or, de nombreuses raisons d'espérer demeurent. Cette thèse a pour objectif avoué de rompre avec " l'afro pessimisme " ambiant de rigueur. Elle soutient que l'amélioration de l'efficacité des entreprises constitue un des objectifs essentiels pour la dynamique de croissance des pays africains, pour la diversification d'appareils productifs encore très tributaires de l'agriculture et des mines. Elle centre le débat sur la gouvernance d'entreprise de deux pays, la Guinée et l'Afrique du sud. Des modèles économétriques sont proposés afin d'expliquer les chiffres d'affaires, de l'accès aux ressources et du rôle des dirigeants. Il est suggéré que le gouvernement d'entreprise permette une amélioration de la performance des organisations en favorisant notamment la réduction des expressions de l'économie politique dans des pays où la problématique de la délégation est rarement conduite sur des bases efficaces. Au final, loin des discours convenus sur une Afrique en difficulté, nous avons exploré sans complaisance les réussites, les échecs, les ambitions et la vocation " entrepreneuriale " africaine. Un regard prospectif sur un autre rivage de l'Afrique, plus positif et hélàs, moins connu.