thesis

Innovation technologique et concurrence bancaire : progrès et limites de l'industrialisation des services financiers

Defense date:

Jan. 1, 1999

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Institution:

Paris 9

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Abstract FR:

L'apparition et la diffusion du nouveau paradigme techno-économique de la micro-électronique ont un effet particulièrement marquant dans le domaine des services financiers. Ce processus associe étroitement les aspects technologiques, institutionnels, organisationnels et managériaux qui interagissent pour donner naissance à des trajectoires technologiques. Ces trajectoires sous-tendent les transformations structurelles des firmes et des secteurs financiers et justifient le terme d'industrie des services financiers. La maturité des technologies de l'information et la libéralisation des services financiers qui institutionnalise la concurrence entre les intermédiaires financiers conduisent à de nouveaux partages du travail dans les différents secteurs. En effet, l'accessibilité aux technologies de l'information stimule une sous-traitance de fonctions et processus financiers des banques et une intervention croissante des firmes industrielles dans ce domaine. Ceci concourt à la banalisation des activités financières et à la désintermédiation bilantielle bancaire. L'organisation de la production bancaire s'en trouve modifiée et potentiellement désintégrée à la fois verticalement (fonctions de production) et horizontalement (activités). Mais les spécificités des banques et leurs rôles sociaux comme ceux de gestionnaire de la monnaie, de comptable social et de créateur d'informations sur les emprunteurs, limitent l'industrialisation et la banalisation des activités financières aux seuls aspects technologiques. Aussi, une différenciation croissante est-elle visible entre intermédiation financière stricto sensu, d'une part, intermédiation informationnelle et technologique, d'autre part. Dans la mesure où dans un passé récent, les intermédiaires financiers assumaient l'ensemble de ces rôles, s'impose la conclusion que les spécificités opérationnelles des intermédiaires financiers dépendent des technologies disponibles et du mode de régulation financière adopté par les états.