Abstract FR:

De devenir un pays autosuffisant, voir exportateur pour certains produits (riz, fruits tropicaux, cacao), qu'elle devait importer autrefois. 2- au niveau social et politique, la mise en valeur de ces régions, ne sont pas un facteur d'amélioration des conditions de vie des migrants. Elle contribue à l'expansion de la frontière agricole et du capitalisme dans la forêt. Les colons places dans une situation nouvelle, ou l'économie de marche est plus développée que dans les villages andins, n'ont pas les moyens de s'opposer aux groupes dominants, dont ils sont tributaires, tant pour la commercialisation des produits cultives, que pour l'acquisition de biens de consommation. Ceci étant, l'impact de ces "fronts de pénétration" sur les populations amazoniennes, accentue encore plus cette situation. Ainsi cette ouverture est un aspect de l'expansion civilisatrice de la société nationale vis a vis de certaines ethnies, comme les chimanes dans la province ballivian. Ce groupe selvicole, fractionne en de nombreux groupes locaux indépendants et fonctionnant sur la base d'une économie d'autosuffisance (pêche, chasse, horticulture), s'affronte aux paysans andins dénommés "collas" et aussi aux boliviens locaux appelés "cambas". Les chimanes insérés dans un contexte nouveau, où les "fronts" se caractérisent par un ensemble de facteurs dissociatifs, se voient soumis à une suite de défis, qui les conduisent a des transfigurations successives des fondements de leur identité ethnique. Les effets de cette interaction sont : début de l'expropriation de leurs terres, qui ne sont encore pas reconnues par la législation; enrolement comme main-d'oeuvre dont la rétribution salariale est remplacée par des produits non-utilitaires : l'alcool par exemple; début de sédentarisation; acquisition de formes nouvelles de propriété, rupture des relations d'échange traditionnel, finalement, accumulation progressive des problèmes sociologiques et psychologiques, engendres par l'imposition d'un mode de vie contraire a la culture chimane.