thesis

Ethnologie urbaine du mouvement hip-hop : les b-boys dans leurs usages et représentations spécifiques des territoires urbains

Defense date:

Jan. 1, 1998

Edit

Institution:

Paris 7

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Hip-hop culture, at the mean time street culture and urban culture, belongs to a young generation who takes up the challenge to exist in spite of all the ethnic and social disparities proper to the huges post-modern cities. She was elaborated in united-states in the seventies in continuity with afro-american community history. As we precise the particularisms of the trench hip-hop movement at the same time cultural, ethnic, based on identity, clearly developed as a global system of ideas, we analyse more precisely the influences of the local urban context that makes the hip-hop becoming an authentic urban culture. The hip-hop occupies the territories of the city true explorations and representations that build a new symbolic geography. For example, she shows us others limits into the classic relation between inner city and suburbs. She produce new codes of communication focused on the concept of style, coming from the suburds reality of every days. Mixing the concept of real space and social space, and asking the interest of the ethnographic tool in such experience, we analyse rap music, graffiti, hip-hop dances and all the usual rituals of the members (the b-boys) as representative forces of the position of the subjects into urban reality. Rap give a poetic interpretation of the territories. Tag occupy as an obsession all the urban space that carry the sign for wich his author still hesitates between visibility and non visibility. All the uses have a commun point : the possibility for the b- boys to tell their name and precise their place. They descrive the town as a sensible fabric made of urban forms permanently re-designed true the narrating.

Abstract FR:

La culture hip-hop, culture de rue, culture de ville, appartient a une generation de jeunes qui relevent le defi "d'exister dans la place" au sein des disparites ethniques et sociales des grandes metropoles post-modernes. Elle s'elabore aux etats-unis a partir de 1970 dans la continuite de l'histoire de la communaute afro-americaine. Tout en precisant les particularismes de la branche francaise de ce mouvement culturel, ethnique, identitaire fortement mondialise en tant que systeme de pensee globale, on s'attache plus precisemment aux influences contextuelles du milieu urbain qui ont fait d'elle une authentique culture de l'urbanite. Le hip-hop procede a une mise en scene des territoires de la ville dont les procedures exploratoires et les representations langagieres et poetiques sont au fondement d'une nouvelle geographie symbolique. Celle-ci trace par exemple d'autres limites dans la relation centre/peripheries. Elle distille le quotidien des quartiers de banlieues dans une profusion de code de communication typiques centres autour de la notion de style. En associant les notions d'espace concret et d'espace social, en s'interrogeant egalement sur la fiabilite d'une approche ethnographique dans la perception signifiante d'une telle interaction, on analyse le rap, les graffiti, les choregraphies hip-hop et les rituels quotidiens des membres du mouvement (les b- boys) comme forces representatives du positionnement des sujets dans l'actualite urbaine. Le rap delivre une interpretation poetique des territoires, interpretation scandee au rythme des pulsations des musiques amplifiees. Le tag s'attache materiellement a l'occupation obsessionnelle de l'espace urbain porteur d'une trace pour laquelle l'auteur vivant hesite toujours entre visibilite et invisibilite. Toutes les pratiques ont pour point commun de permettre de dire son nom et son lieu. Elles font de la ville un enchevetrement sensible de formes urbaines constamment redessinees par un recit.