"l'environnement et la refondation de l'ordre mondial : regulation concertee ou regulation par le marche ?"
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The current chaos prevailing in the relationships between states, economic actors and social structures has extremely relevant effects on the theory of international relations. Elements having been used to explain international order are not any more sufficiently clear so as to bring about a sound understanding of contemporary international phenomena. Sociology of international relations can easily promote a destructive analysis of the world disorder, because it has traditionally analysed international relations from the viewpoint of fractures and deconstructions. However, the paradigm of world society admitted by this discipline supposes regulation and order; thus, following the sociological perspective, one must try to build an organised system at the world level. This is our main research problematique : analyse how environment participates in the reconstruction of the world order. On the one hand, we consider environment as a central element in concerted (or solidarious and negotiated) regulation : environment is, for instance, part and parcel of common efforts around the global commons. Case studies of the ozone layer agreements and the climate change convention are the empirical tool we use in this analysis. On the other hand, we see environment as a key element in the market regulation, mainly through globalisation processes. Environment is overused by the global rhetoric and is taken as an element in globalisation processes mainly through the building of rapports between trade and environmental protection. Environmental has become an important sector in world trade, not only due to its impact on trade, but also because of the choice of trade policies and practices in order to protect the environment. The market logic uses some features of the environmental problematique in its own strategy - the eco-strategy - characterised by liberalisation, deregulation and privatisation.
Abstract FR:
Le bouleversement dans les rapports entre les etats, les acteurs economiques et les structures sociales de cette fin de siecle porte des effets significatifs sur le plan theorique des relations internationales. Les elements ayant servi aux analyses traditionnelles des relations internationales ne sont plus suffisamment marquants au point de permettre une interpretation correcte des evenements internationaux actuels. La sociologie des relations internationales arrive facilement a faire une analyse destructrice du desordre mondial. Car, traditionnellement, la sociologie a toujours utilise les relations internationales pour mettre en evidence les fractures de ce systeme desordonne. Or, il faut souligner que le postulat de societe mondiale admis par cette discipline presuppose la regulation et l'ordre. C'est pour cela que, derriere l'optique sociologique, on doit essayer de voir la construction d'un systeme ordonne au niveau mondial. Voila notre problematique principale : demontrer qu'il est possible de refonder l'ordre en relations internationales a partir de la prise en compte de la problematique de l'environnement. D'une part, nous avons considere l'environnement en tant qu'element central de la regulation concertee : l'environnement est ainsi etaye par toute une serie de solidarites qui se creent autour des biens communs. Nous nous sommes servis de l'exemple des concertations pour la protection de la couche d'ozone et des changements climatiques comme base empirique de notre analyse theorique. D'autre part, nous avons souligne que l'environnement participe egalement aux efforts de regulation par le marche, notamment sous l'angle des processus de globalisation. En ce sens, nous abordons l'etude de l'appropriation de la problematique ecologique par le discours et la pratique de la globalisation sous l'eclairage des interactions qui se sont etablies entre l'environnement et le commerce international. L'environnement est devenu un secteur important du commerce mondial, et par son impact sur les echanges, et par le choix des politiques et l'utilisation des pratiques commerciales a des fins environnementales. La logique marchande se reapproprie certains attributs de l'environnement et les utilise pour sa propre strategie marquee par la liberalisation, la dereglementation et la privatisation.