Abstract FR:

Une étude d'anthropologie urbaine d'américains séjournant à Paris de trois mois à trois ans. Cette brièveté de séjour implique une approche spécifique au va-et-vient du terrain. Il s'agit d'un éclatement des unités de temps et d'espace puisque ni les séjours, ni les lieux d'enquête ne correspondaient d'un groupe a un autre. Je propose d'examiner ces groupes transitoires à travers quatre thèmes : (1) le passage à Paris comme un rite de passage dans le sens d'A. Van Gennep; (2) l'aspect spécifiquement urbain des mouvements des individus et des groupes dans la ville ; (3) un examen de la notion de culture (plus spécifiquement de la leur) et ses implications pour ces groupes ; et (4) l'utilisation de l'imaginaire comme un filtre du quotidien. Outre ces quatre thèmes qui constituent les quatre parties de la thèse, je me concentre aussi sur : les relations internationales et intercontinentales ; la place de l'anthropologue face à son sujet d'étude ainsi que l'auto-observation ; l'utilisation d'autres supports moins traditionnels (autobiographies, films, émissions de télévision, internet. . . ) Etablissant des bases riches, servant de comme sources qui peuvent compléter l'observation participante. Je propose une vision globale de ces séjours et des groupes formes. Si je débute avec la décision de venir et conclus avec le retour aux Etats-Unis, cela n'empêche pas plusieurs régressions afin d'examiner les séjours sous différents angles. Je pars de ce qui est le plus facilement observable (les structures et les réseaux) pour aller vers le plus abstrait (des conceptions et des prénotions sociales). Il s'avèrera que la presque totalité des individus concernés n'abandonne jamais un mode de pensée (culturel ?) Américain et que leur séjour sera, en fin de compte, la mise en scène et la réalisation d'un imaginaire américain.