Les mouvements internationaux de capitaux japonais de 1980 a aujourd'hui : transformation internationale ou gestion de tensions internes ?
Institution:
Université Pierre Mendès France (Grenoble)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Beyond the new situation of the first international capital supplier, the japan has also, in the second half of the 1980's, an international financial fonction of transformation. This common thesis is used, by many authors, to explain an apparent paradox that presents the japanese balance of payments during the second half of the 1980's: there are simultaneously sizeable long term capital outflows and significant (although lower) short term capital inflows. This transformation activity supposes an orientation of the japanese financial system towards overseas. If there is this orientation, a fundamental rupture would happen seeing that the orientation towards overseas would destabilize a fundamental characteristic of the japanese conomic structure : the close relation between financial sphere and productive sphere. This interpretation requires confirmation. It turns out that the transformation activity has not reality in the facts : it is not oriented towards international clientele, but covers an activity of japanese people with overseas governed by the sole concern of national needs. In fact, the capital flows are, under the japanese financial regulation influence, a management instrument of domestic tensions in the service of japanese autorities: management of tensions linked to the financial deregulation, and these linked to the change rate. With the 1990's, and the new economic environment, the capital flows have a new configuration (short term capital inflows disappear), they lost temporarily their instrumental fonction for the authorities, but, as for the 1980's ; they don't indicate that there is an extroversion of the japanese financial system, and they are not at the origin of a destructuring of the japanese economy.
Abstract FR:
Au dela de sa nouvelle situation de premier pourvoyeur de fonds a l'echelle mondiale, le japon remplit aussi, en seconde moitie des annees 1980, une nouvelle fonction financiere : celle de transformation a l'echelle internationale. Cette these courante est sensee expliquer l'apparent paradoxe que presente la balance des paiements japonaises au cours de la seconde moitie des annees 1980: simultanement aux importantes sorties de capitaux a long terme, des entrees de capitaux a court terme (certes moindres mais cependant considerables) sont enregistrees. Or, cette activite de transformation suppose une extraversion du systeme financier japonais vers l'etranger. Si tel est le cas, une rupture fondamentale interviendrait puisque l'extraversion destabiliserait une caracteristique fondamentale de la structure de l'economie japonaise : l'etroite imbrication de la sphere financiere et de la sphere productive. Cette interpretation demande donc a etre confirmee. Il s'avere que l'activite de transformation n'a pas de realite dans les faits : elle ne s'effectue pas a destination d'une clientele internationale, mais recouvre une activite des japonais avec l'etranger gouvernee par l'unique souci des besoins nationaux. Bien plus, les mouvements de capitaux sont, sous l'aiguillon de la reglementation financiere japonaise, un instrument de gestion des tensions internes au service des autorites japonaises : de gestion des tensions liees a la dereglementation financiere, et de celles liees au taux de change. Avec les annees 1990, et le nouvel environnement economique, les flux financiers prennent une nouvelle configuration (les emprunts a court terme disparaissent), perdent momentanement leur fonction instrumentale pour les autorites, mais, comme pour les annees 1980, ne temoignent, en aucun cas, d'une extraversion vers l'etranger du systeme financier, et ne sont pas a l'origine d'une destructuration de l'economie japonaise.