Evaluation de projets en économie ouverte : application aux cas des biocarburants
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The work presented in this thesis belongs to the field of cost-benefit analysis of project in open economies. The goal of this study is to perform a second-best analysis of a project to produce energy from agricultural products (oilseeds), in the European context of the common agricultural policy (cap) reform. In this context, energetic oilseeds production could give supplementary revenue to crop producers. We propose here a methodology, which allows us to analyses the redistributive effects and the effects on agricultural markets of this project, and which includes explicitly the tools of the cap. We analyses the conditions necessary for the social profitability when the public authority is a member state. Then we show that the project is a bad mean to increase farmers income on set-aside land and that induced effects on agricultural markets may be non-negligible. When the public authority is the European Union, we show that the redistributive effects of a gain of income of this population don't have to be included in the cost-benefit analysis of the project. At the end, we develop this methodology to include uncertainty on the price of energy. Then we show that the production of energy from agricultural products is an assurance, when there is a risk of oil price shock.
Abstract FR:
Le travail présent dans cette thèse appartient au champ de l'analyse couts-avantages de projets, en économie ouverte. L'objectif est d'analyser les couts et avantages d'un projet de production de biocarburants (ester) produits par transformation de produits agricoles (oléagineux). Ce projet vise à assurer un revenu supplémentaire aux agriculteurs dans le contexte de la réforme de la politique agricole commune. On propose ici un cadre méthodologique adapte au contexte agricole européen, qui permet d'évaluer le bénéfice redistributif du gain de revenu des producteurs agricoles, ainsi que les effets sur les marches agricoles. On détermine la condition de rentabilité publique du projet sous deux hypothèses de marge de manœuvres des pouvoirs publics quant aux choix de politique économique. La première correspond à la mise en place du projet au niveau d'un gouvernement national : la PAC échappe au contrôle du planificateur, puisqu'elle est mise en œuvre au niveau européen. On montre que la prise en compte d'une contrainte agronomique et des effets induits sur les marches agricoles peuvent améliorer sensiblement le bilan couts-avantages du projet, et que ce projet constitue un moyen inefficace de soutien du revenu agricole. Enfin, les gains de productivité agricoles dus à la production de colza hybride amélioreront la rentabilité sociale du projet. Le second contexte correspond au cas d'une mise en œuvre du projet au niveau européen : les pouvoirs publics contrôlent les instruments de la PAC. Il n'y a alors plus lieu d'intégrer à l'analyse le bénéfice redistributif d'un gain de revenu du producteur de grandes cultures. La dernière partie étend le cadre méthodologique élabore a un contexte d'incertitude lie au prix des sources d'énergie. La production de biocarburants joue alors le rôle d'assurance face à un risque de choc pétrolier, ce qui constitue. . .