thesis

Quelques figures de la crise socio-culturelle, du déclin et de la fin, dans leur rapport avec une anthropologie dynamique

Defense date:

Jan. 1, 1989

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The anthropology of acculturation and mutations treats transformations of man like any object, and doesn't refer to a sense of history. But questions about limits and values come back into theory, as well as a new kind of evolutionism. Culture is still the main notion, but it's no more clear: the system is opened and closed; it moves and remains itself; it works according to paradoxal logics: both result of experiences, both structure of expectancies. Culture plays its part like a blind projection, coding present and future, an adaptation out of any account. The dynamic vue shows up a hidden and mystical heart inside every institution: something like empty dreams. Life of societies manage symbolic and real death which traditionally provides for order and power. Now change is so deep and quick than the instituting function of culture may be overthrown; history could turn about, for better or worse? If crisis would touch the foundations from a secret event changing human condition, then we could draw a double line, i. E. A digital figure of modern civilization. Either figure of deculturation; or of an end of history by overflowing. But rather figure of a "double b (1) ind", revanche of ancient law: the meta-rule which demands to respect some rules gets obsolete due to innovation. The more clever and pragmatic they are, the more men make a human and ecological desert. Nihilism is not a mark of weakness, nor a simple decay. As a science, the anthropology of change is not supposed to determine norms for mankind.

Abstract FR:

L’anthropologie de l'acculturation et des mutations objectivise les transformations de l'homme sans se référer a l'unité d'une histoire. Cependant elle met en cause les limites de l'humain et renoue avec des formes d'évolutionnisme. La culture, toujours centrale, cesse d'être un concept opératoire: système stable et mobile, autonome et assujetti, elle relève du paradoxe. C’est à la fois une engrammation empirique et une structure d'anticipation, en aveugle; option incalculable sur l'avenir collectif. Le point de vue dynamique met à nu ce qu'il y a de mystique dans toute institution: projection rêveuse d'un soi vide. Dans la vie des sociétés, la mort, symbolique et réelle était pourvoyeuse d'ordre et caution des maitrises. La vitesse, la profondeur des changements créerait-elle une autre historicité? La fonction instituant de la culture en serait comme ébranlée, pour le meilleur et pour le pire. Si la crise touchait au fondement, elle dessinerait une figure digitalisée du mouvement de la civilisation, a partir d'un accident majeur mais cryptique affectant la condition humaine. Ce serait alors moins une déculturation; moins une fin de l'histoire par outre passement; que, bien plutôt, un cisaillement interne, venu de loin avec ses contraintes couplées. Le nihilisme moderne serait une dévastation activiste: une atteinte à la métarègle qui veut qu'il y ait des règles; une détresse due à l'excellence, une façon d'être malade de cela même qui fait sa force. Méconnaissant ses propres normes par scrupule épistémologique, l'anthropologie dynamique semble mal préparée à affronter une telle question.