thesis

L'image de la fête chez les Fang du Sud-Cameroun : contribution à une connaissance des Fang du Sud-Ouest

Defense date:

Jan. 1, 1991

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Institution:

Paris 5

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

In the junction of entertainment, fancy, and a certain way of life founded on a permanent requirement of nearness, the feast as a social phenomenon represents in the fang micro-groups living in the villages more than an ordinary constant of men communities, or a simple practice stipulated as a common way by which people everywhere try to escape from their daily routine for a leisure time and come periodically to enjoy themselves. It comes to express, beyond his divertissing appearance, an intensive moment of fusion, and shows up through the village member's attitudes, as well the influence of the past and consanguinity as the daily life of the group. It also contributes in his recurrent dimension to revive as the group coenesthesical consciousness as his memorial heirdom and his self-awareness. Even if, in searching of signs of legitimacy, it places in a prominent position as a pretence any joyfull event which appears in the group, or arises groundlessly, it remains in these forest countries a way these fang try to express their makebelieve, their social imaginary and their whole existence. And what is meaning here behind this feast scenery is the inward and invisible common feeling and consciousness : built on "affect", coalescence", and peasant morales ; it satisfies the group insertion and adaptation to his whole world ; it refers to an aesthetical view.

Abstract FR:

A la rencontre du jeu, du rêve et d'une certaine logique de vie portée vers un besoin de rapprochement permanent des individus, la fête dans les microgroupes villageois fang reste plus qu'une simple constante des sociétés humaines, qui vient périodiquement distraire les hommes et constituer un éphémère moment de loisir, de dépaysement et d'évasion paludiques ; elle vient traduire dans leur quotidienneté, et au-delà même de son aspect divertissant, un moment d'efflorescence collective et une sorte de "rémanence" prégnante de toute leur histoire, de leurs histoires de vie tout en participant dans sa dimension itérative même au ravivage coenesthésique du moi collectif, de la mémoire longue du groupe et de sa conscience d'appartenance. Qu'elle repose sur un prétexte qui lui confère une certaine légitimité, ou qu'elle prenne naissance à partir de rien, elle reste un mode de transcription de l'imaginaire et du vécu du groupe : simple restitution scénique d'un univers plus souterrain et d'une conception de vie communautaire régis par l'affect, la fusion, et la simple joie de vivre, et reposant sur l'ethos paysan. A partir des pratiques et des attitudes collectives qu'elle met en jeu, et au travers de cette forme "artistique" de l'entraide, de l'échange et du don de soi, c'est tout l'univers des valeurs, des images et des représentations de leur société qui se laisse ici à saisir. . . .