L'environnement, nouvelle dimension de la compétition économique
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Do environmental policies lead to a reduction of the competitiveness of the polluting firms ? The theory of industrial organization, with its processing of products differenciation, of research and development and of adoption of new technologies, is particularly adapted to answer this question. The environmental policy modifies the arbitration of the firm on the goods market (price, quantity, quality and variety) and, upstream, between its technological choices. It has an effect on the market structure and on the position of polluting firms. Thus, it constitutes a new incentive source for the firms who want to keep their market shares. In this thesis, we lead a reflection in two steps : in the first part, we show how the industrial economics with its microeconomic modelisation of differentiation and innovation helps to deal with our subject ; in the second part, we build specific models of competition for innovation based on some empirical studies to settle the debate. Our models take the form of three stage games between two firms, each of them located in different countries, and the regulator of each country. In the first stage of the game, the regulators choose the level of the environmental tax to impose on their polluting firms. This stage is conditioned by their will to cooperate to wrestle with pollution. Taking as given the tax level(s), firms are engaged in an innovation race to win a patent for the utilization of a clean technology. At the end of this stage, firms compete on the good market (competition a la cournot or a la bertrand, homogeneous or differentiated market). We show the important role of the tax and of the ecological consciousness of consumers in the firms incentive to innovate. We determine the optimal cooperative or non cooperative policies.
Abstract FR:
Les politiques d'environnement tendent-elles à réduire la compétitivité des entreprises polluantes ? La théorie de l'organisation industrielle, par son traitement de la différenciation des produits, de la recherche et développement et de l'adoption de nouvelles technologies s'impose dans le traitement de cette question. La politique environnementale modifie les arbitrages de l'entreprise sur les marchés des biens (prix, quantité, qualité et variété) et, en amont, sur ses choix technologiques. Elle influe ainsi la structure des marches et la position des entreprises polluantes. Elle constitue donc une nouvelle source d'incitation pour les entreprises désireuses de conserver leurs parts de marché. Nous menons dans cette thèse une réflexion en deux étapes : dans la première partie, nous montrons comment l'économie industrielle, par sa modélisation microéconomique de la différenciation et de l'innovation, aide à traiter notre sujet; dans la seconde partie, nous construisons des modèles spécifiques de concurrence par l'innovation, bases sur quelques études empiriques, afin de trancher ce débat. Nos modèles d'innovation prennent la forme de jeux à trois étapes entre deux entreprises, localisées dans deux pays distincts, et le régulateur de chacun de ces pays. À la première étape du jeu, les régulateurs déterminent le niveau de la taxe environnementale à imposer à leur entreprise polluante. Cette étape est conditionnée par leur volonté de coopération pour lutter contre la pollution. Connaissant le(s) niveau(x) de taxe, les entreprises se livrent à une course à l'innovation dont l'enjeu est un brevet, qui permet l'exploitation d'une technologie propre. À l'issue de cette étape, les entreprises sont en concurrence sur le marché du bien (concurrence à la Cournot ou à la Bertrand, marché homogène ou différencié). Nous montrons l'importance du rôle de la taxe et de la "conscience écologique" des consommateurs dans l'incitation à innover des entreprises et déterminons les politiques optimales coopératives ou non.