Abstract FR:

La prolongation de la crise a contribué à remettre en honneur tant les analyses en termes de cycles longs, ou cycles de Kondratieff, que les débats sur la flexibilité des couts salariaux. Or les deux approches sont, en général, menées séparément. D'un côté, le dépouillement de la littérature sur les mouvements longs fait apparaitre qu'il n'existe pas à proprement parler de modèle de cycles longs fondé sur la répartition. Et, de l'autre cote, les discussions sur la répartition se polarisent soit sur le comportement à très court terme des parts relatives, soit sur la constance de celles-ci en longue période. Une approche visant à expliquer d'éventuelles tendances longues de la répartition par le comportement conjoncturel des variables concernées, puis à relier ces tendances longues à celles de la croissance est proposée dans cette thèse. La démarche peut être résumée ainsi : les modèles de cycles longs sont recensés, (chapitre I et II), un modèle de cycles longs de la répartition fonde sur un modèle de Goodwin (1965) modifie exploitant la notion de « cycle non reproducteur » de Gordon-Bowles-Weisskopf (1983) (chapitre III) est proposé, puis confronte à la réalité par le travail empirique présenté en dernier lieu. Ce travail a nécessité un préalable méthodologique (chapitre IV) et s'est orienté dans deux directions : - le travail historique sur des séries longues françaises (1820-1913- 1965), américaines (1893-1959), anglaises (1855-1965), allemandes (1872-1944) et japonaises (1879-1942) (chapitre V) - l'application à la période contemporaine à partir de séries macroéconomiques de chômage, salaire réel, cout salarial et P. I. B. Portant sur la période 1963-85 et de séries sectorielles de taux de marge par branche couvrant la période 1970-82 (chapitre VI).