Organisation des négociations salariales en union monétaire
Institution:
Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The utility of the euro is mainly estimated towards its capacity to guarantee the monetary stability. However, questions have been raised with regard to its impact on employment. Several recent studies suggest that, by altering the strategic link between the central bank and the wage setters, the switch to a monetary union may reduce wage discipline and thus increase unemployment. In fact, labour market institutions seem to perform less well in the European Monetary Union (EMU). That is why, in this thesis, we are interested in studying the wage bargaining organization in a monetary union. We first adopt the european decision makers’ approach and admit that full employment can only be achieved through labour market reforms. However, in this context, solutions to reduce unemployment are rather limited. One can either deregulate national labour markets or establish wage co-ordination at the monetary union-wide level. The first solution often leads to fierce protests from labour organizations. As for the second, it can only be reasonably envisaged in the long term. Thus, it is not clear that labour market reforms alone can solve the problem of unemployment in the monetary union. We show that national fiscal policies could ease the labour markets’ adjustment burden and thereby contribute to improve the employment level in the member countries.
Abstract FR:
L'utilité de l'euro est principalement évaluée au regard de sa capacité à garantir la stabilité monétaire. Mais qu'en est-il de son impact sur l'emploi ? Les contributions théoriques récentes laissent à penser qu'en altérant le lien stratégique entre banque centrale et syndicats, l'unification monétaire devrait générer du laxisme salarial et, de ce fait, dégrader la situation de l'emploi. Les institutions du marché du travail semblent inadaptées à la configuration de l’Union Economique et Monétaire européenne (UEM). C’est pourquoi, dans cette thèse, nous nous interrogeons sur l'organisation des négociations salariales en union monétaire. Nous nous basons, dans un premier temps, sur la logique adoptée par les décideurs européens et admettons que l'objectif de plein emploi est du seul ressort des réformes structurelles du marché du travail. Dans ce domaine, les solutions permettant de remédier au problème du chômage sont, toutefois, très limitées. Il s'agit soit de flexibiliser les marchés du travail nationaux, soit d'instaurer une coordination des négociations salariales à l'échelle communautaire. La première solution implique un coût social évident. Quant à la seconde, elle ne peut être raisonnablement envisagée qu'à long terme. Dans ces circonstances, il semble illusoire de penser que les réformes structurelles du marché du travail peuvent, à elles seules, régler le problème du chômage dans l'union monétaire. Nous montrons, dans un second temps, que les politiques budgétaires nationales pourraient atténuer la charge des réformes supportée par les marchés du travail et ainsi contribuer à l'amélioration de la situation de l'emploi.