Analyse de l'évolution de la structure du système financier tunisien entre banque et marché
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Pas de résumé disponible.
Abstract FR:
L'objectif de la thèse est de savoir si on peut situer le système financier tunisien dans la typologie traditionnelle « bank based system versus market based system » à travers une analyse approfondie de la structure du financement de l'économie tunisienne. Le chapitre 1 (Evolution de la structure de financement de l'économie tunisienne: approche macroéconomique) est consacré à une analyse de l'évolution de la structure de financement en se basant sur une approche macroéconomique; sa principale conclusion est relative à la faiblesse de la part du crédit dans le financement total des agents non financiers tout au long de la période 1982-2006, (ce qui) montre que malgré les progrès effectués, les banques tunisiennes n'ont pas accompli les efforts attendus en matière de financement des entreprises. Le chapitre 2 (Les modalités de financement des entreprises tunisiennes: approche microéconomique) est consacré à une analyse des modalités de financement des sociétés non financières fondée sur l'approche de Mayer (1990) ; il en ressort que « la restructuration des banques tunisiennes est loin d'être achevée. Leur mise à niveau par rapport aux standards internationaux est en cours. Dans ces conditions, la structure ainsi que le mode de financement des entreprises non financières demeurent dominés par les instruments traditionnels comme le financement interne et les prêts bancaires ». Le chapitre 3 (Explication de la faiblesse des crédits bancaires par les problèmes de gouvernance au niveau des entreprises tunisiennes) cherche à expliquer la structure de financement des entreprises tunisiennes par la nature du système de gouvernance des entreprises en se fondant notamment sur l'analyse proposée par La Porta, Lope de-Silanes, Shleifer et Vishny (1998). La faiblesse de la part des crédits soulignée précédemment, y est expliquée par une faible protection des investisseurs et aussi par une lenteur remarquable au niveau de la mise en place des réformes. Le chapitre 4 (Explication de la faiblesse des crédits bancaires dans le financement des entreprises tunisiennes à la lumière des modèles d'asymétrie d'information) analyse tout d'abord la structure de financement des entreprises au moyen d'une approche en termes de contrats incomplets et à partir des lois sur la faillite. Une analyse empirique cherche ensuite à dégager les déterminants du rationnement de crédit à partir d'une enquête effectuée auprès de responsables de l'octroi de crédits aux petites et moyennes entreprises. Il en ressort que plusieurs moyens sont utilisés pour réduire l'asymétrie d'information: ouverture des comptes au profit des personnes physiques, demande de documents comptables assez fiables, parfois certifiés par des commissaires aux comptes, exigence des garanties de nature hypothécaire et recours à la centrale des risques. La conclusion principale est que " le système financier tunisien ne peut pas être classé dans la typologie traditionnelle système à base de banque, système à base de marché ". L'idée d'un glissement d'un système dominé par les banques vers un système dominé par les marchés ne peut pas s'appliquer à des économies dont les systèmes bancaires sont encore concurrentiels.