thesis

Mémoire de captivité des soldats français de Diên Biên Phu : Entretiens et récit anthropologique

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Nice

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

They were between eighteen and forty years old. They were paratroopers, skirmishers, gunners, aviators or army chaplains, officers, non-commissioned officers or troopers. They all took part in the battle of Diên Biên Phu between Mars 13 and May 7 1954. After their capture, they had to submit to an unexpected status, the one of prisoner of war, and leave for an unknown universe, the one of captivity. It's about this particular episode of their lives that they accepted to confide fifty years after the facts. During the few weeks or their captivity, they lived an overwhelming human experience full of suffering but at the same time unique and rich new knowledge. After the freedom they carried on their career in the army or civil service, only to find there were met with only indifference or simply absence of memory on the behalf of there seniors concerning there past history. During thirty years, they kept silence regarding their captivity. Today, on the contrary, their only wish is to testify what they lived and felt. To pass on their memory of captivity.

Abstract FR:

Ils avaient entre dix-huit et quarante ans. Ils étaient parachutistes, tirailleurs, artilleurs, aviateurs ou aumôniers, officiers, sous-officiers ou homme de troupe. Tous ont pris part à la bataille de Diên Biên Phu entre le 13 mars et le 7 mai 1954. Après leur capture, ils durent se soumettre à un statut inattendu, celui du prisonnier de guerre, et partirent vers un univers inconnu, celui de la captivité. C’est au sujet de cet épisode bien particulier de leur vie qu’ils ont accepté de se confier plus de cinquante ans après les faits. Au cours des quelques semaines que dura leur captivité, ils vécurent une expérience humaine à la fois bouleversante, faite de souffrances, et unique, riche en apprentissages. Après leur libération, ils continuèrent leur carrière dans l’armée ou dans le civil et tous, encore, furent confrontés à l’indifférence, l’oubli, voire le mépris de leurs responsables politiques ou militaires, de la population de leur pays. Durant trente années, le silence à propos de leur captivité fut leur compagnon quotidien. Aujourd’hui, au contraire, ils n’aspirent qu’à témoigner de leur vécu et de leur ressenti. Transmettre leur mémoire de captivité.