Abstract FR:

Cette thèse d'anthropologie porte sur ce que des ouvriers d'Allemagne pensent de la flexibilité, de l'organisation du travail en groupe, du travail, des usines et des ouvriers. Elle s'appuie sur des entretiens en tête-à-tête réalisés avec des ouvriers, lors d'enquêtes approfondies effectuées dans deux usines automobiles (chap. 1). La réflexion sur les formes et les termes possibles d'une figure ouvrière contemporaine, alors que la péremption de la catégorie de classe ouvière est avérée (chap. 2), ainsi que l'analyse de la conjoncture actuelle des usines allemandes, marquée par la flexibilité (chap. 3) constituent le cadre des enquêtes. L'analyse des propos des ouvriers, des mots à partir desquels ils énoncent des prescriptions sur les ouvriers et les usines telles que "chacun doit pouvoir dire ce qu'il pense à l'usine", "on doit se sentir bien pour bien travailler" ou "chacun doit avoir la possibilité de développer un parcours professionnel spécifique" montre que les formes de pensée des ouvriers des deux usines sont spécifiques mais homogènes (chap. 4 à 7). . .