La stratification sociale et raciale de la Nouvelle-Calédonie (1853-1914) vue à travers la photographie
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The purpose of my thesis is to examine how photography recorded colonial expansion and helped forge a Kanak image and identity. Portrayed in the nineteenth century as a victory of European expansionism and civilisation over a primitive and backward Kanak society, the colonial era has now been challenged by postcolonial discourses denouncing these Eurocentric beliefs. Throughout my thesis I discuss the evolution of the techniques of photography from 19th century to our modern usage of the medium which has become utterly routinised and is deeply inserted into social practices. The extensive collection of New Caledonia photographs dating back to as early as 1840 confirms beyond doubt photography's role in forming our national experience, documenting what was to the emergence of New Caledonian identity. The photographs of the Kanak were stereoptic photographs and showed them with stiff expressions as in fear of their photographers. Photographs became fashionable through paper prints called cartes-de-visites which were mounted on cardboard and featured natives in various costumes and occupations. Individual photographs as well as the group collectively: colonial photography was a tool used in the efforts to control the indigenous population. In my thesis I analyse the evolution of the Kanak identity and the process of acculturation brought by the French through the settlements by various communities, the Church and the growing economy of the 19th century. The images are fundamental to the project, being a major source tfor research and critical evaluation. It is only over the last few decades that the importance of photography as a cultural manifestation has been addressed. My thesis tries to answer how photographic evidence surveyed reflect, deny or obscure the position of Knanks within their own country and the process of acculturation and identity building in New Caledonia.
Abstract FR:
Le but de ma thèse est d'examiner comment la photographie a fixé l'expansion coloniale et ainsi à forger une image et à permettre de développer peu à peu une identité kanak. Les hommes du XIXème siècle arrivant en Nouvelle-calédonie, interprètent l'expansionnisme européen et la civilisation européenne comme une victoire sur la société kanak considérée comme primitive et arriérée. L'époque coloniale a été contestée par les discours postcoloniaux dénonçant ces croyances "Eurocentrique". Tout au long de ma thèse, je fais l'historique de l'évolution des techniques de la photographie, du 19ème siècle jusqu'à nos jours et à nos usages modernes qui est devenu tout à fait banal et qui est devenu voire profondément inséré dans la vie sociale. La vaste collection de photographies de Nouvelle-Calédonie remonte à aussi loin que 1840 et confirme ainsi son rôle dans notre idée de la nation, en documentant ce qui aménera un siècle et demi plus tard l'émergence d'une nouvelle identité caledonienne. Les photographies des kanak ont été prises et une certaine crainte leur donne une expression raide. Ces photographies transformées en "cartes-de-visites" ont été montées sur cartons et étaient très prisées dans les milieux aisé. Dans ma thèse, j'analyse l'évolution de l'identité kanak et le processus d'acculturation apporté par les Français à travers les implantations par différentes communautés, et organisées par l'Eglise et l'impact de la croissance économique du 19ème siècle. Les images sont fondamentales car elles sont une source majeure de recherche et d'évaluation critique. C'est seulement au cours des dernières décennies que l'importance de la photographie comme une manifestation culturelle a été abordée. Ma thèse tente de répondre sur la façon dont la preuve photographique interrogée reflète, nie ou masuqe la position des Kanaks dans leur propre pays et le processus d'acculturation et projette les bases de la construction identitaire en Nouvelle-Calédonie.