thesis

Les déterminants de la course à pied en Afrique soudano-sahélienne : de l'utilitarisme à l'olympisme

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Paris 8

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

The work focuses on the social factors of running. From representation to track of field. Running depends on many factors like, society, culture, standing of leaving, gender. Why African children are running ? What kind of motivation push people to run? When we talk about Running in Africa, we think about athletics, track and field. Our work shows an other aspect of the practice. The study method base on field survey. This survey base on participant observation, took place in Manding Area, mainly in the city of Bamako and in the land named Kenedougou, area located between three countries : South est of Mali, South west of Burkina Faso, North of Ivory Coast. People who live in this zone are muslim, Bamanan (Manding) and Senufo (Gur). We notice that Running means fears of Malians, is just a practice of children, an adult is not able to run, unless anything unforeseen happens. Many people hate Running. The most of Runners are young football players, it may to watch them at the end of evening running along the roads of Bamako. Women don’t do sport, only few student do athlectics or basket ball. Poverty and gender are major obstacles of sport in Western Africa (More than 70 % of Malian society). In the cities of Bamako and Sikasso, we meet youngs in the ‘grin’. Everybody have is ‘grin’, it’s a association of friends, and it’s the better place to observe Malian society. Inside they talk about their fears, they talk about their hopes and we notice the growing passion for only sport : Football. Effectively, youth of Bamako is looking for a better life, since few years boys wish follow the example of sport hero. Contrary to Ethiopians of Arsi area and Kenyans of Kalenji society, Athletics (track and field) don't attract west African.

Abstract FR:

Cette étude anthropologique met en évidence les facteurs sociaux de la course à pied, de la course pensée à la technologie de la pratique. La course est une activité corporelle, qui varie selon le contexte culturel et les représentations des sociétés. Comment passe-t-on de la sédentarité à la course à pied régulière, et de la course informelle à l’athlétisme ? Là où nous cherchions à savoir, comment des sociétés africaines se représentaient la pratique, nos différents interlocuteurs nous renvoyaient à la question : pourquoi courir ? De prime abord lorsque que l'on évoque la course en Afrique, c’est l'athlétisme qui nous vient à l’esprit. L'enquête de terrain en Afrique de l'ouest, nous renvoie à une autre idée de la course, celle vécue, celle subie, celle redoutée, une course en phase avec les réalités des jeunes africains. L'enquête se déroule sur le terrain, en pays Mandingue et Gur, principalement dans la région de Bamako (Koulikoro) et au sein du complexe ethnique Senoufo-Minianka, une zone transfrontalière aux confins du Mali, du Burkina Faso et de la Côte d'Ivoire. La course à pied est dépendante des éléments culturels et structurels, l'enquête nous montre également d’autres paramètres qui rentre en ligne de compte, comme le genre et la position sociale. Ce sont les individus qui connaissent les plus grandes difficultés socio-économiques qui sont les moins à même de pratiquer, à ce titre les femmes souffrent doublement. En tant que pauvres (tout comme 72% de la population), elles ne peuvent se permettre de courir, et leur appartenance à la gente féminine accroît le contrôle de la société sur toutes leurs activités. De plus, on ne peut évoquer la course et les loisirs sans faire le lien avec les secteurs d'activités, le travail et le temps libéré du travail, un temps qui doit être socialement utile, au plus grand nombre (pas d'égoïsme sportif, ni de pratique pour soi). Si l'implication dans les courses informelles est fortement dépendante de l'amélioration des conditions de vie des jeunes soudanais, l'entrée massive dans le milieu de l'athlétisme résulte de la possibilité de se réaliser, de réussir l'ascension sociale grâce à la pratique sportive. Plus l'exemple de réussite sociale par la course est proche, c'est-à-dire le fait d'un individu dont on se sent proche culturellement, géographiquement et socialement et plus l'identification engendre l'émulation au sein de la jeunesse. Contrairement à ce que l'on observe en Ethiopie, au Kenya, au Maroc ou plus récemment en Jamaïque, le modèle social de l'athlète héros n'apparaît ni au Mali, ni au Burkina Faso.