thesis

Dynamique des systèmes monétaires et financiers et développement économique : analyse des politiques de libéralisation financière (application au cas tunisien)

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Nice

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

For a long time, the paradoxical statute of the currency in the theories of growth is explained by heterodox-orthodox cleavage concerning its endogeneity-exogeneity according to direction's allotted to causality saving-investment. But, since the Eighties, following the crisis of the foreign debt, the models of endogenous growth which integrate the role of finance conclude that the level of financial development can constitute an effect of correction and economic convergence, or contrary traps of poverty. The results of our study of the Tunisian case indicate the existence of a positive interrelationship between the level of financial development and the economic degree of development which is dominated by the demande-following phenomen. In addition, the policies of financial liberalization constitute a discussed strategy of economic development. Our econometric tests show the validity of their assumptions in Tunisia. On the other hand, theoretically, the rationing of the credit, financial dualism, and the imperfections of the market, constitute the critical bases of these policies. Macro-economic stability, séquentialisation of reforms, prudential regulation and supervision, and good gouvernance, are essential conditions to avoid the possible perverse effects. Moreover, the total convertibility of the currency of the developing countries such as Tunisia, requires the adaptation of their exchange rate regimes, and the signature of the bilateral or regional monetary agreements to guard itself against the risk of monetary and financial crises in the case of asymmetrical shocks. In this respect, the theory of financial repression cannot be rejected if and only if it falls under economic policies of long term which combine market with government.

Abstract FR:

Pendant longtemps, le statut paradoxal de la monnaie dans les théories de la croissance est expliqué par le clivage hétérodoxe-orthodoxe concernant son endogeneité-exogeneité selon le sens attribué à la causalité épargne-investissement. Mais, depuis les années 1980, suite à la crise de la dette extérieure, les modèles de croissance endogène qui intègrent le rôle de la finance concluent que le niveau de développement financier peut constituer un effet de rattrapage et de convergence économique, ou au contraire de pièges de pauvreté. Les résultats de notre étude du cas tunisien indiquent l'existence d'une interrelation positive entre le niveau de développement financier et le degré de développement économique qui est dominée par l'effet de la finance induit par la demande. Par ailleurs, les politiques de libéralisation financière constituent une stratégie controversée de développement économique. La validité de leurs postulats et les hypothèses qui les sous-tendent pour le cas de la Tunisie sont confirmés par nos tests économétriques. En revanche, théoriquement, le rationnement du crédit, le dualisme financier, et les imperfections du marché, constituent les soubassements critiques de ces politiques. La stabilité macro-économique, la séquentialisation des réformes, la réglementation prudentielle, la supervision, et la bonne gouvernance, sont des conditions primordiales pour éviter les effets pervers possibles. Egalement, la convertibilité totale de la monnaie des pays en développement comme la Tunisie, nécessite l'adaptation de leurs régimes de change et la signature d'accords monétaires bilatéraux ou régionaux pour se prémunir contre le risque de crises monétaire et financière face aux chocs asymétriques. A cet égard, la théorie de la répression financière ne peut pas être rejetée si et seulement si elle est souscrit dans des politiques économiques de long terme qui allient marché et Etat.