thesis

Réglementation prudentielle et risque bancaire : incidence de la structure et du niveau du capital réglementaire

Defense date:

Jan. 1, 2010

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Institution:

Limoges

Disciplines:

Abstract EN:

The aim of this thesis is to analyse the impact of capital régulation on banks' risk. We contribute to the literature in three dimensions. First, we take into account the "ex ante" regulatory capital position of banks and second we consider separately its different components. And finally, we analyze the opportunity of introducing a requirement on the leverage ratio in Europe. In the first chapter, we review the theoretical and empirical literature on capital regulation and we do not find any consensus on its impact on bank's risk taking. In the second chapter, we investigate whether the impact of changes in capital on banks' risk taking depends on their "ex ante" capital positions and on the different components of regulatory capital. Our results show that highly and adequately banks invest in riskier assets when they increase capital. Moderately undercapitalized banks adopt a prudent risk-taking behaviour while severely undercapitalized banks gamble for resurrection. Furthermore, we find that moderately undercapitalized banks reduce their risk taking only when they increase equity capital. In addition, we show that an increase in subordinated debt and hydrid capital is generally associated to an increase in risk taking, whatever the "ex ante" capital position of banks. In the third chapter, we investigate the impact of risk-based capital ratios and unweighted capital ratios on banks' default risk by taking into account market discipline. We find that an increase in risk-based capital ratios decreases banks' default risk. On the contrary, higher level of unweighted capital ratios is associated with higher level of default risk non listed banks.

Abstract FR:

L'objectif de cette thèse est d'évaluer l'impact de la réglementation du capital sur le risque bancaire. Nous contribuons à la littérature sur trois points. Nous tenons, d'abord, compte du niveau de capital réglementaire détenu initialement par les banques ainsi que du type de capital choisi pour accroître ce niveau de capital. Nous étudions, ensuite, l'opportunité d'introduire en Europe une exigence sur le ratio de capital non pondéré du risque. Dans le premier chapitre de la thèse, nous présentons la structure financière des établissements bancaires et analysons les différents canaux à travers lesquels la réglementation du capital exerce une influence sur la prise de risque des banques, en procédant à une revue de la littérature théorique et empirique. Nous mettons en évidence l'absence de consensus concernant l'impact des exigences en capital sur le risque bancaire. Le deuxième chapitre est consacré à l'étude de l'impact des variations du capital sur la prise de risque des banques européennes en tenant compte du niveau "ex ante" et des différentes composantes du capital réglementaire. Nous trouvons, d'abord, que les banques fortement capitalisées et adéquatement capitalisées prennent plus de risque lorsqu'elles augmentent leur capital. Les banques modérément sous capitalisées adoptent un comportement prudent alors que les banques sévèrement sous capitalisées font un pari pour la résurrection en prenant plus de risques. Nous montrons, ensuite, que les banques modérément sous capitalisées réduisent leur prise de risque uniquement lorsqu'elles augmentent leurs capitaux propres. A l'inverse, une augmentation de la dette subordonnée et des capitaux hybrides conduit généralement à une prise de risque plus importante, quel que soit le niveau de capital initial de la banque. Dans le troisième chapitre, nous évaluons l'impact des ratios de capital pondérés et non pondérés du risque sur le risque de défaillance des banques européennes en tenant compte de la discipline de marché Les résultats montrent qu'une augmentation des ratios de capital pondérés du risque entraîne une baisse du risque de défaillance A l'inverse, des ratios de capital non pondérés du risque sont associés à un risque de défaillance plus important pour les banques non cotées.